MOTS ET SILENCES
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Re: MOTS ET SILENCES
La beauté de la nature recèle tant de mystères
Que comprendrons nous de ses messages
Que retiendrons-nous de cet éphémère
De notre passage, de l'initiatique voyage
La nature resplendissante m'est si familière
Plus je l'observe, plus je vois la perfection
La nature humaine m'est si étrangère
Plus je la côtoie, plus je me pose de questions
Qui sont les Hommes et quel est leur monde
Celui qu'ils se sont inventé, qu'ils ont créé
Un monde de souffrance et de domination
Où l'homme assassine la nature féconde
Cet animal prédateur qui oublie l'essentiel
Qui s'approprie tout endroit sur cette terre
Pour y répandre l'horreur, la haine et le fiel
Et du jardin d’Éden faire advenir l'enfer
Fatigué de cette humanité à la dérive
Épuisé, je ne veux d'avantage la suivre
Je pose ici mon bagage, je m’arrête, las
Je ne veux plus faire partie de ceux-là
Que comprendrons nous de ses messages
Que retiendrons-nous de cet éphémère
De notre passage, de l'initiatique voyage
La nature resplendissante m'est si familière
Plus je l'observe, plus je vois la perfection
La nature humaine m'est si étrangère
Plus je la côtoie, plus je me pose de questions
Qui sont les Hommes et quel est leur monde
Celui qu'ils se sont inventé, qu'ils ont créé
Un monde de souffrance et de domination
Où l'homme assassine la nature féconde
Cet animal prédateur qui oublie l'essentiel
Qui s'approprie tout endroit sur cette terre
Pour y répandre l'horreur, la haine et le fiel
Et du jardin d’Éden faire advenir l'enfer
Fatigué de cette humanité à la dérive
Épuisé, je ne veux d'avantage la suivre
Je pose ici mon bagage, je m’arrête, las
Je ne veux plus faire partie de ceux-là
humain- Invité
Re: MOTS ET SILENCES
Sous les étoiles notre destin s’écrit
La douleur fait entendre ses cris
la barbarie et la bête immonde
rodent hélas toujours en ce bas monde
L’immensité réfute tout argument Ad hominem
Méditer sur l’au delà est une victoire sur soi même
le détachement, l’étonnement exercent une force suprême
Faisons aveu d’humilité dans nos sibyllins poèmes
La douleur fait entendre ses cris
la barbarie et la bête immonde
rodent hélas toujours en ce bas monde
L’immensité réfute tout argument Ad hominem
Méditer sur l’au delà est une victoire sur soi même
le détachement, l’étonnement exercent une force suprême
Faisons aveu d’humilité dans nos sibyllins poèmes
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Parmi les spectres nocturnes qui sommeillent
Chaque soir le joueur de flûte attise et rallume
le feu divin des étoiles qui se consument
Sous le firmament un poète s’émerveille
L’ esprit souffle sur les foyers transcendants
Avant qu’ils ne rendent un dernier soupir
Dans l’aube claire qui fait mourir
Les lueurs de leurs buissons ardents
Dans l'ombre, le nain-poète ouvre ses prunelles
Perdu dans la contemplation de l’infini céleste
Il pose sa plume et esquisse un dernier geste
Pour saisir les derniers rayons d’or et d’étincelles
Chaque soir le joueur de flûte attise et rallume
le feu divin des étoiles qui se consument
Sous le firmament un poète s’émerveille
L’ esprit souffle sur les foyers transcendants
Avant qu’ils ne rendent un dernier soupir
Dans l’aube claire qui fait mourir
Les lueurs de leurs buissons ardents
Dans l'ombre, le nain-poète ouvre ses prunelles
Perdu dans la contemplation de l’infini céleste
Il pose sa plume et esquisse un dernier geste
Pour saisir les derniers rayons d’or et d’étincelles
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Ô sublime mélodie de mes astres chéris
que je restitue en si piètres poétiques débris
les étoiles froufroutent dans ma cervelle
elles y versent leurs doux chants éternels
Leurs longs rayons d’or et d’azur
illuminent mon âme comme une onde pure
les étoiles décorent le toit du monde
À ma prière la plus folle, elles répondent
Atteindrai-je un jour le rivage
de cet infini aux sublimes images?
le ciel est-il le plus sûr asile
pour abriter mes rêves fragiles ?
Les astres poursuivent leur course fugitive
sur la voûte des cieux, mes yeux se rivent
parmi les étoiles je laisse mon âme dériver
de grâce, frères humains, laissez moi rêver !
que je restitue en si piètres poétiques débris
les étoiles froufroutent dans ma cervelle
elles y versent leurs doux chants éternels
Leurs longs rayons d’or et d’azur
illuminent mon âme comme une onde pure
les étoiles décorent le toit du monde
À ma prière la plus folle, elles répondent
Atteindrai-je un jour le rivage
de cet infini aux sublimes images?
le ciel est-il le plus sûr asile
pour abriter mes rêves fragiles ?
Les astres poursuivent leur course fugitive
sur la voûte des cieux, mes yeux se rivent
parmi les étoiles je laisse mon âme dériver
de grâce, frères humains, laissez moi rêver !
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Les flambeaux de la nuit traversent les cieux
ils inondent le monde de mille rayons mystérieux
leurs brillants éclats réchauffent les douleurs
et sèchent les yeux noyés de pleurs
Je les aperçois dès que le jour s’achève
alors, doucement en moi s’éveille le rêve
une étoile, guide mes pas vers l’éternité
elle me montre l’harmonieuse unité
Astres et hommes sont nés du même univers
entre eux, il n’existe aucune barrière
regards et rayons d’or, se croisent ,s'envolent
et tissent des liens plus puissants que la parole
Astres, je vous ai contés et chanté
je louerai toujours vos douces clartés
qui transpercent la profonde obscurité
et nous montrent le chemin de la vérité
Le voile du ciel forme un écrin bleuté
où scintillent vos limpides feux argentés
quelque part se cache un orfèvre titanesque
qui a taillé ces diamants dantesques …
ils inondent le monde de mille rayons mystérieux
leurs brillants éclats réchauffent les douleurs
et sèchent les yeux noyés de pleurs
Je les aperçois dès que le jour s’achève
alors, doucement en moi s’éveille le rêve
une étoile, guide mes pas vers l’éternité
elle me montre l’harmonieuse unité
Astres et hommes sont nés du même univers
entre eux, il n’existe aucune barrière
regards et rayons d’or, se croisent ,s'envolent
et tissent des liens plus puissants que la parole
Astres, je vous ai contés et chanté
je louerai toujours vos douces clartés
qui transpercent la profonde obscurité
et nous montrent le chemin de la vérité
Le voile du ciel forme un écrin bleuté
où scintillent vos limpides feux argentés
quelque part se cache un orfèvre titanesque
qui a taillé ces diamants dantesques …
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Vienne le silence, viennent l’ombre et la nuit
à l’horizon la terre se drape dans la brume
l’océan berce ses dernières lambeaux d’écume
Là-haut mon étoile magique scintille et luit
Je plonge vers l’espace infini
attiré par ces mondes lointains
au delà des limites de l’univers distinct
là où tout recommence, où rien jamais ne finit
Je reste pensif , sans voix et sans ouïe
Ô que la nuit est belle ,que le jour est triste
sous la voûte céleste aux reflets d’améthyste
je me perds dans cette immensité épanouie
à l’horizon la terre se drape dans la brume
l’océan berce ses dernières lambeaux d’écume
Là-haut mon étoile magique scintille et luit
Je plonge vers l’espace infini
attiré par ces mondes lointains
au delà des limites de l’univers distinct
là où tout recommence, où rien jamais ne finit
Je reste pensif , sans voix et sans ouïe
Ô que la nuit est belle ,que le jour est triste
sous la voûte céleste aux reflets d’améthyste
je me perds dans cette immensité épanouie
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Penché sur le bord de l’infini
je sonde l'espace du mystère
à la vitesse des photons de lumière
je vole tel l’oisillon échappé du nid
Lentement naissent les étoiles unes à unes
Ô langoureux vertige d’une course sans fin
Ô valse mélancolique qui dure jusqu’au matin
sous le regard blafard de la lune
Le thé fume et le pain grille
la nuit s’enfuit emportant ses merveilles
sur le plancher des vaches , je m’éveille
la radio chantonne et nasille
je sonde l'espace du mystère
à la vitesse des photons de lumière
je vole tel l’oisillon échappé du nid
Lentement naissent les étoiles unes à unes
Ô langoureux vertige d’une course sans fin
Ô valse mélancolique qui dure jusqu’au matin
sous le regard blafard de la lune
Le thé fume et le pain grille
la nuit s’enfuit emportant ses merveilles
sur le plancher des vaches , je m’éveille
la radio chantonne et nasille
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Regardez passer ces comètes éphémères
aux longues chevelures de feu et de glace
qui viennent répandre leurs poussières
dans notre galaxie où s’imprime leur trace
Elles vivent et nous font des promesses
avec leur élan d'espérance écrit dans le ciel
elles nous emportent jusqu’a l’ivresse
dans des rêves de bonheur au goût de miel
Puis elles s‘en vont, inflexibles
laissant ici bas étonnés et pantois
de leur départ dans le ciel insensible
les petits hommes réfugiés sous leur toit
Tout n'a pas été dit, sur la beauté fragile
sur le charme invincible
de la fuite de ces flèches agiles
aux origines inconnues et aux improbables cibles
Embrasées jusqu’à leur cœur sous étreinte
elles se laissent entraîner là où le regard se perd
sans s'arrêter pour jeter avec crainte
un regard aux habitants de la terre
Elle nous suggèrent ce mot qui fait envie
qui fait pâlir au firmament les astres radieux
ce mot qui naît dès qu’apparaît la vie
ce mot « éternité » caché dans les cieux
Pourquoi ces éclairs foudroyants à la beauté mortelle
Pourquoi ces longues traînées de feu dans leur entrailles
Pourquoi ces lumières qu‘on voudrait éternelles
Pourquoi les adieux, pourquoi les funérailles?
Pourquoi ces questions et ces pensées
soulevées par des objets célestes
que nous inspire , cette ardeur insensée
qui nous semble ici bas comme un geste
est-ce un geste divin qui permet qu'on espère
ce qui apparaît, fût-ce une seconde, sur la terre
n’est certes pas un fantôme éphémère
car rien n’est illusion ,rien n’est mystère
ces éclairs de vie , ces gerbes d’ étincelles
se reflètent un instant dans nos yeux étonnés
nous sommes renvoyés à la douceur du sein maternel
quand tout l’ univers est là, présent sous notre nez
Interrogez les comètes qui passent entre les étoiles
pourquoi laissent elles expirer leurs flambeaux
elles ne répondent pas, mais un jour comme un voile
elles viendront à nouveau éclairer nos tombeaux.
À l’instar des comètes qui naissent pour mourir
Tout est hélas éphémère ici bas
Nous devons vivre et nous résoudre à souffrir
Qu’importe , l'infini nous tend ses bras !
aux longues chevelures de feu et de glace
qui viennent répandre leurs poussières
dans notre galaxie où s’imprime leur trace
Elles vivent et nous font des promesses
avec leur élan d'espérance écrit dans le ciel
elles nous emportent jusqu’a l’ivresse
dans des rêves de bonheur au goût de miel
Puis elles s‘en vont, inflexibles
laissant ici bas étonnés et pantois
de leur départ dans le ciel insensible
les petits hommes réfugiés sous leur toit
Tout n'a pas été dit, sur la beauté fragile
sur le charme invincible
de la fuite de ces flèches agiles
aux origines inconnues et aux improbables cibles
Embrasées jusqu’à leur cœur sous étreinte
elles se laissent entraîner là où le regard se perd
sans s'arrêter pour jeter avec crainte
un regard aux habitants de la terre
Elle nous suggèrent ce mot qui fait envie
qui fait pâlir au firmament les astres radieux
ce mot qui naît dès qu’apparaît la vie
ce mot « éternité » caché dans les cieux
Pourquoi ces éclairs foudroyants à la beauté mortelle
Pourquoi ces longues traînées de feu dans leur entrailles
Pourquoi ces lumières qu‘on voudrait éternelles
Pourquoi les adieux, pourquoi les funérailles?
Pourquoi ces questions et ces pensées
soulevées par des objets célestes
que nous inspire , cette ardeur insensée
qui nous semble ici bas comme un geste
est-ce un geste divin qui permet qu'on espère
ce qui apparaît, fût-ce une seconde, sur la terre
n’est certes pas un fantôme éphémère
car rien n’est illusion ,rien n’est mystère
ces éclairs de vie , ces gerbes d’ étincelles
se reflètent un instant dans nos yeux étonnés
nous sommes renvoyés à la douceur du sein maternel
quand tout l’ univers est là, présent sous notre nez
Interrogez les comètes qui passent entre les étoiles
pourquoi laissent elles expirer leurs flambeaux
elles ne répondent pas, mais un jour comme un voile
elles viendront à nouveau éclairer nos tombeaux.
À l’instar des comètes qui naissent pour mourir
Tout est hélas éphémère ici bas
Nous devons vivre et nous résoudre à souffrir
Qu’importe , l'infini nous tend ses bras !
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
L’averse a lavé les chagrins du ciel entre les astres épars
Çà et là flottent encore quelques lambeaux de brouillard
La nuit tombe, c'est l'heure des miracles
Aux yeux étonnés , le firmament offre son spectacle
Par dessus les champs aux odeurs de terre humide
Les étoiles se lèvent vers l'horizon limpide
Elles scintillent et révèlent leurs mille trésors
Chaque lumière luit comme un éclat d’or
Les constellations sont toutes bien éveillées
Une moitié de l’humanité rêve, émerveillée
À l’écoute du joueur de flûte solitaire
Qui joue à la toupie avec notre petite terre
Çà et là flottent encore quelques lambeaux de brouillard
La nuit tombe, c'est l'heure des miracles
Aux yeux étonnés , le firmament offre son spectacle
Par dessus les champs aux odeurs de terre humide
Les étoiles se lèvent vers l'horizon limpide
Elles scintillent et révèlent leurs mille trésors
Chaque lumière luit comme un éclat d’or
Les constellations sont toutes bien éveillées
Une moitié de l’humanité rêve, émerveillée
À l’écoute du joueur de flûte solitaire
Qui joue à la toupie avec notre petite terre
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Jaillissez , fuyez éblouissantes comètes
accélérez, foncez , allez de l’avant
flèches lumineuses entre les planètes
flottez dans l’espace et dans le vent
Le jour se meurt, la lumière baisse
vos feux crépitent parmi les étoiles
au ciel vous faites une brûlante caresse
inspirant mes quelques mots écrit sur la toile
Sous les regards curieux
s’agitent les spectres et les ombres
la nuit brille de mille feux
allumés parmi les masses sombres
Ô scènes éblouissantes, nuits enchanteresses
cieux incendiés, imprégnés de mystères
comètes, emportez moi loin de ma détresse
loin au delà de notre minuscule planète terre
Tourbillons entraînants, immenses météores
propulsés par des forces macroscopiques
du crépuscule jusqu’à l’aurore
je savoure vos délices astronomiques
Je danse en mesure avec votre éclatante fanfare
vous êtes mon rêve et ma richesse
dans vos courses folles , je m’égare
j’ oublie ma petitesse et ma faiblesse
Je glisse sur vos rayons d' étoiles
je vole avec les secrets de mon coeur
je joue dans les plis de vos voiles
au ciel vous êtes mes bouquets de fleurs
Un jour parmi vous mon pouls palpitera
un jour je caresserai votre visage
un jour mon âme avec vous volera
un jour parmi vos rangs je deviendrai sage
Dans la profonde nuit de l’univers
je rejoindrai mon tranquille tombeau
indifférent aux automnes et aux hivers
sous les immortelles lumières de vos flambeaux
accélérez, foncez , allez de l’avant
flèches lumineuses entre les planètes
flottez dans l’espace et dans le vent
Le jour se meurt, la lumière baisse
vos feux crépitent parmi les étoiles
au ciel vous faites une brûlante caresse
inspirant mes quelques mots écrit sur la toile
Sous les regards curieux
s’agitent les spectres et les ombres
la nuit brille de mille feux
allumés parmi les masses sombres
Ô scènes éblouissantes, nuits enchanteresses
cieux incendiés, imprégnés de mystères
comètes, emportez moi loin de ma détresse
loin au delà de notre minuscule planète terre
Tourbillons entraînants, immenses météores
propulsés par des forces macroscopiques
du crépuscule jusqu’à l’aurore
je savoure vos délices astronomiques
Je danse en mesure avec votre éclatante fanfare
vous êtes mon rêve et ma richesse
dans vos courses folles , je m’égare
j’ oublie ma petitesse et ma faiblesse
Je glisse sur vos rayons d' étoiles
je vole avec les secrets de mon coeur
je joue dans les plis de vos voiles
au ciel vous êtes mes bouquets de fleurs
Un jour parmi vous mon pouls palpitera
un jour je caresserai votre visage
un jour mon âme avec vous volera
un jour parmi vos rangs je deviendrai sage
Dans la profonde nuit de l’univers
je rejoindrai mon tranquille tombeau
indifférent aux automnes et aux hivers
sous les immortelles lumières de vos flambeaux
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Les comètes dans leur éternelle course
croisent indifférentes, la petite et la grande Ourse
elles toisent du haut des cieux
le poète qui les poursuit des yeux
L’homme a inventé le sextant et le compas
pour naviguer et visiter tous les climats
il a tracé des fuseaux et des parallèles
pour découper sa planète en rondelles
Il a nommé les objets célestes
qui dès le premier rayon du matin à l’est
s’effacent un moment de sa vie
n’y laissant que de poétiques rêveries
Et puis au crépuscule plein d’éclats vermeils
quand à nouveau l’âme se réveille
les voici de retour ces étranges voyageurs
qui viennent agiter ses angoisses et nos peurs
Infatigables ,ils poursuivent leur chemin
nous laissant seuls face à notre destin
le poète les compte dans l’infinie étendue
au travers du prisme de sa longue vue
croisent indifférentes, la petite et la grande Ourse
elles toisent du haut des cieux
le poète qui les poursuit des yeux
L’homme a inventé le sextant et le compas
pour naviguer et visiter tous les climats
il a tracé des fuseaux et des parallèles
pour découper sa planète en rondelles
Il a nommé les objets célestes
qui dès le premier rayon du matin à l’est
s’effacent un moment de sa vie
n’y laissant que de poétiques rêveries
Et puis au crépuscule plein d’éclats vermeils
quand à nouveau l’âme se réveille
les voici de retour ces étranges voyageurs
qui viennent agiter ses angoisses et nos peurs
Infatigables ,ils poursuivent leur chemin
nous laissant seuls face à notre destin
le poète les compte dans l’infinie étendue
au travers du prisme de sa longue vue
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
à mes pieds c'est la nuit, le silence sombre
la terre entière s'enveloppe dans l'ombre
au loin le firmament déploie son éventail
à l’infini il l’étend tel un immense vitrail
Dôme étincelant d'azur, d'or et d’améthyste
cette immense verrière enferme mon âme triste
le voile céleste jusqu’à l'horizon descend
l’infini engloutit ses joyaux incandescents
Je rêve à la folie sous la voûte fleurie
constellée de précieuses pierreries
qui pleuvent dans l’azur si beau
un jour mon âme volera là haut !
la terre entière s'enveloppe dans l'ombre
au loin le firmament déploie son éventail
à l’infini il l’étend tel un immense vitrail
Dôme étincelant d'azur, d'or et d’améthyste
cette immense verrière enferme mon âme triste
le voile céleste jusqu’à l'horizon descend
l’infini engloutit ses joyaux incandescents
Je rêve à la folie sous la voûte fleurie
constellée de précieuses pierreries
qui pleuvent dans l’azur si beau
un jour mon âme volera là haut !
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
La nuit allume ses flambeaux tremblants
la lune se drape d’ans son voile blanc
le ciel est clair, l’étoile sans nuage
dans le vide la comète se faufile et nage
Son torrent de feu redoublant de vigueur
m’arrache à ma mélancolique langueur
où va cette flèche à la longue chevelure
à travers les cieux , elle vole vers l'aventure
J'entends l’écho lointain de l’univers
dans la profondeur de l’espace infini , je me perds
ici bas tout est serein et silencieux
comme pour mieux écouter la parole des cieux
Voici le retour du jour et de l’ ennui
tout s'efface, c’est déjà la fin de la nuit
l’aurore jette son regard clair sur la terre
où l’humanité prie pour conjurer la misère
la lune se drape d’ans son voile blanc
le ciel est clair, l’étoile sans nuage
dans le vide la comète se faufile et nage
Son torrent de feu redoublant de vigueur
m’arrache à ma mélancolique langueur
où va cette flèche à la longue chevelure
à travers les cieux , elle vole vers l'aventure
J'entends l’écho lointain de l’univers
dans la profondeur de l’espace infini , je me perds
ici bas tout est serein et silencieux
comme pour mieux écouter la parole des cieux
Voici le retour du jour et de l’ ennui
tout s'efface, c’est déjà la fin de la nuit
l’aurore jette son regard clair sur la terre
où l’humanité prie pour conjurer la misère
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Le jour gris lentement à la nuit cède la place
les étoiles innombrables envahissent l'espace
dans la blancheur diaphane du clair de lune opalin
les yeux des anges du ciel s’allument un à un
Pour rejoindre au ciel, la cohorte des anges
je gravis les marches d’une échelle étrange
aux nues lentement je monte à travers le ciel bleu
en faisant à la terre de longs baisers d’adieu
Les yeux de la nuit prennent la pose
et se nimbent d’or et de rose
en me tendant amoureusement les bras
ils m’accueillent parmi eux dans l’au delà
les étoiles innombrables envahissent l'espace
dans la blancheur diaphane du clair de lune opalin
les yeux des anges du ciel s’allument un à un
Pour rejoindre au ciel, la cohorte des anges
je gravis les marches d’une échelle étrange
aux nues lentement je monte à travers le ciel bleu
en faisant à la terre de longs baisers d’adieu
Les yeux de la nuit prennent la pose
et se nimbent d’or et de rose
en me tendant amoureusement les bras
ils m’accueillent parmi eux dans l’au delà
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Dans la profondeur de la nuit
c'est l'infini qui luit
tous ces petits pointslumineux
sont autant de signes de vies dans les cieux
Dans une paix infinie
l’univers nous réconcilie
tout est y calme, clarté
parsemé d’éclats dorés
Dans cet immense bas-relief audacieux
se baignent les yeux envieux
d’un monde qui tourne en rond
sur la terre fragile comme une bulle de savon
c'est l'infini qui luit
tous ces petits pointslumineux
sont autant de signes de vies dans les cieux
Dans une paix infinie
l’univers nous réconcilie
tout est y calme, clarté
parsemé d’éclats dorés
Dans cet immense bas-relief audacieux
se baignent les yeux envieux
d’un monde qui tourne en rond
sur la terre fragile comme une bulle de savon
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Ô Nuit, fille et mère du jour
aux étoiles tu offres le séjour
sous ton aile large et profonde
s’abritent les misères du monde
Je garde au fond de moi comme en un puits
ce spectacle offert à mes yeux éblouis
ce reflet phosphorescent de tes aurores boréales
cette torche d’ors embrasés sous la voûte du ciel zénithal
L'infini tout entier transparaît sous tes voiles
parsemés de myriades innombrables d’étoiles
dans ton colossal silence, elles se balancent
comme tout me semble inaccessible et immense
Mes yeux cherchent et scrutent là-haut
à la recherche du fameux berceau
où fut conçu le calme et la beauté de la nuit
dans un torrent de feux et de bruit
Sur le monde drapé dans l’ombre
comme une nef qui sombre
Ô nuit, épands ta lumière et scintille
du jour tu restes la mère et la fille
aux étoiles tu offres le séjour
sous ton aile large et profonde
s’abritent les misères du monde
Je garde au fond de moi comme en un puits
ce spectacle offert à mes yeux éblouis
ce reflet phosphorescent de tes aurores boréales
cette torche d’ors embrasés sous la voûte du ciel zénithal
L'infini tout entier transparaît sous tes voiles
parsemés de myriades innombrables d’étoiles
dans ton colossal silence, elles se balancent
comme tout me semble inaccessible et immense
Mes yeux cherchent et scrutent là-haut
à la recherche du fameux berceau
où fut conçu le calme et la beauté de la nuit
dans un torrent de feux et de bruit
Sur le monde drapé dans l’ombre
comme une nef qui sombre
Ô nuit, épands ta lumière et scintille
du jour tu restes la mère et la fille
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Le soir, l'espace, les secrets des étoiles
les merveilles que la nuit cache sous ses voiles
le regard se tend pour percer le mystère
qui plane là haut depuis des millénaires
Éternellement brûlent les flambeaux clairs
par dessus l’horizon , bien au delà de la terre
admirer, goûter, sentir, entendre et voir
rêver en soulevant un pan de la robe du soir
Dans l’univers profond se trouve la vérité
c’est la candeur infinie du ciel en sa nudité
là haut les astres voyagent jusqu’à l‘aurore
dans le grand paradis les anges chantent encore
les merveilles que la nuit cache sous ses voiles
le regard se tend pour percer le mystère
qui plane là haut depuis des millénaires
Éternellement brûlent les flambeaux clairs
par dessus l’horizon , bien au delà de la terre
admirer, goûter, sentir, entendre et voir
rêver en soulevant un pan de la robe du soir
Dans l’univers profond se trouve la vérité
c’est la candeur infinie du ciel en sa nudité
là haut les astres voyagent jusqu’à l‘aurore
dans le grand paradis les anges chantent encore
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Dans le voile sombre du ciel vierge
chaque soir mon étoile émerge
je m’attendris sur son berceau
loin de la fatuité et des rires sots
Dans la beauté claire de son décor immense
mon âme résonne de l’écho du profond silence
je refais sans cesse le chemin de ma vie passée
marche après marche, pensée après pensée
Lentement je tourne les pages
de mon premier livre d’images
odeurs du temps et des instants aimés
livre tant relu et jamais refermé
Dans l’oeil de l’étoile là haut qui luit
mon passé flotte sur la houle de la nuit
au petit matin ,épuisé par ma course vagabonde
je m'éveille, assis au bord du vaste monde
chaque soir mon étoile émerge
je m’attendris sur son berceau
loin de la fatuité et des rires sots
Dans la beauté claire de son décor immense
mon âme résonne de l’écho du profond silence
je refais sans cesse le chemin de ma vie passée
marche après marche, pensée après pensée
Lentement je tourne les pages
de mon premier livre d’images
odeurs du temps et des instants aimés
livre tant relu et jamais refermé
Dans l’oeil de l’étoile là haut qui luit
mon passé flotte sur la houle de la nuit
au petit matin ,épuisé par ma course vagabonde
je m'éveille, assis au bord du vaste monde
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
La lumière du ciel est un don du destin
c’est l’universelle comète messagère
qui crée dans l’heure passagère
le rêve éclairé de nos desseins
L’espace infini sème ses gerbes d’or
le ciel forme un superbe écrin
pour les rayons issus du cristal divin
lancés du crépuscule vers l’ aurore
Comme pour un cœur humain insondable
empli de secrets et de mémoire
les photons sont le sang de l’histoire
d'un univers porteur d’espoir ineffable
c’est l’universelle comète messagère
qui crée dans l’heure passagère
le rêve éclairé de nos desseins
L’espace infini sème ses gerbes d’or
le ciel forme un superbe écrin
pour les rayons issus du cristal divin
lancés du crépuscule vers l’ aurore
Comme pour un cœur humain insondable
empli de secrets et de mémoire
les photons sont le sang de l’histoire
d'un univers porteur d’espoir ineffable
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Dans la nuit , tout se tait, tout sommeille
on n'entend que la voix de la pensée qui s'éveille
qu'il est grand, le tableau de ce monde étoilé
qu'il est beau le spectacle du ciel dévoilé !
Astres, soleils comètes, vagabonds mystérieux
yeux de la nuit qui parsemez les cieux
comment voyez vous les créatures terrestres
parmi ce vaste et harmonieux orchestre ?
Ô suprêmes visions immortelles
emportez moi la haut sur vos ailes
chantez moi cette mélodie aux échos mélodieux
qui inonde et submerge les cieux
Vous qui savez les secrets de ma vie
qui connaissez le sort qui nous lie
entendez vous mes lyriques accents
comprenez vous mes silences et mes chants ?
Soulagez, allégez la douleur
qui étreint et déchire mon coeur
ici bas , pour compagnon je n'ai que mon ombre
comprenez vous mes chagrins sans nombre
éloignez de ma bouche cette coupe trop amère
chargée du dégoût des choses de la terre
délivrez-moi du joug intolérable
tranchez le noeud de ce lien implacable
Ne retournez pas ce sablier funeste
qui compte le temps qui me reste
envolez moi dans un dernier sourire
vers cet horizon où les âmes respirent
Faites moi une place immortelle
dans votre immensité si belle
parmi vous je serai un joyeux vagabond
dans un coin du ciel qui verse ses rayons
on n'entend que la voix de la pensée qui s'éveille
qu'il est grand, le tableau de ce monde étoilé
qu'il est beau le spectacle du ciel dévoilé !
Astres, soleils comètes, vagabonds mystérieux
yeux de la nuit qui parsemez les cieux
comment voyez vous les créatures terrestres
parmi ce vaste et harmonieux orchestre ?
Ô suprêmes visions immortelles
emportez moi la haut sur vos ailes
chantez moi cette mélodie aux échos mélodieux
qui inonde et submerge les cieux
Vous qui savez les secrets de ma vie
qui connaissez le sort qui nous lie
entendez vous mes lyriques accents
comprenez vous mes silences et mes chants ?
Soulagez, allégez la douleur
qui étreint et déchire mon coeur
ici bas , pour compagnon je n'ai que mon ombre
comprenez vous mes chagrins sans nombre
éloignez de ma bouche cette coupe trop amère
chargée du dégoût des choses de la terre
délivrez-moi du joug intolérable
tranchez le noeud de ce lien implacable
Ne retournez pas ce sablier funeste
qui compte le temps qui me reste
envolez moi dans un dernier sourire
vers cet horizon où les âmes respirent
Faites moi une place immortelle
dans votre immensité si belle
parmi vous je serai un joyeux vagabond
dans un coin du ciel qui verse ses rayons
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
les étoiles nous observent, taciturnes
peu à peu s'élèvent les voix nocturnes
l'écho de la voûte céleste se répand
sur nos têtes en vague d'or et d'argent
la flamme blême de la lune qui luit
dirige l'orchestre des astres de la nuit
les musiciens du ciel d'étincelles et d'incendie
en sourdine jouent leur douce mélodie
elle nous murmure de bien belles choses
à travers les nuages de brume rose
les constellations interprètent leur symphonie
dans le jardin étoilé empli de douceur infinie
peu à peu s'élèvent les voix nocturnes
l'écho de la voûte céleste se répand
sur nos têtes en vague d'or et d'argent
la flamme blême de la lune qui luit
dirige l'orchestre des astres de la nuit
les musiciens du ciel d'étincelles et d'incendie
en sourdine jouent leur douce mélodie
elle nous murmure de bien belles choses
à travers les nuages de brume rose
les constellations interprètent leur symphonie
dans le jardin étoilé empli de douceur infinie
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Car le mot, qu'on le sache, est un être vivant.
La main du songeur vibre et tremble en l'écrivant;
La plume, qui d'une aile allongeait l'envergure,
Frémit sur le papier quand sort cette figure,
Le mot, le terme, type on ne sait d'où venu,
Face de l'invisible, aspect de l'inconnu;
Créé, par qui? forgé, par qui? jailli de l'ombre;
Montant et descendant dans notre tête
sombre, Trouvant toujours le sens comme l'eau le niveau;
Formule des lueurs flottantes du cerveau.
Oui, vous tous, comprenez que les mots sont des choses.
Ils roulent pêle-mêle au gouffre obscur des proses,
Ou font gronder le vers, orageuse forêt.
Du sphinx Esprit Humain le mot sait le secret.
Le mot veut, ne veut pas, accourt, fée ou bacchante,
S'offre, se donne ou fuit; devant Néron qui chante
Ou Charles-Neuf qui rime, il recule hagard;
Tel mot est un sourire, et tel autre un regard;
De quelque mot profond tout homme est le disciple;
Toute force ici-bas à le mot pour multiple;
Moulé sur le cerveau, vif ou lent, grave ou bref,
Le creux du crâne humain lui donne son relief;
La vieille empreinte y reste auprès de la nouvelle;
Ce qu'un mot ne sait pas, un autre le révèle;
Les mots heurtent le front comme l'eau le récif;
Ils fourmillent, ouvrant dans notre esprit pensif
Des griffes ou des mains, et quelques uns des ailes;
Comme en un âtre noir errent des étincelles,
Rêveurs, tristes, joyeux, amers, sinistres, doux,
Sombre peuple, les mots vont et viennent en nous;
Les mots sont les passants mystérieux de l'âme.
Chacun d'eux porte une ombre ou secoue une flamme;
Chacun d'eux du cerveau garde une région;
Pourquoi? c'est que le mot s'appelle Légion;
C'est que chacun, selon l'éclair qui le traverse,
Dans le labeur commun fait une œuvre diverse;
C'est que de ce troupeau de signes et de sons
Qu'écrivant ou parlant, devant nous nous chassons,
Naissent les cris, les chants, les soupirs, les harangues,
C'est que, présent partout, nain caché sous les langues,
Le mot tient sous ses pieds le globe et l'asservit;
Et, de même que l'homme est l'animal où vit
L'âme, clarté d'en haut par le corps possédée,
C'est que Dieu fait du mot la bête de l'idée.
Le mot fait vibrer tout au fond de nos esprits.
Il remue, en disant: Béatrix, Lycoris,
Dante au Campo-Santo, Virgile au Pausilippe.
De l'océan pensée il est le noir polype.
Quand un livre jaillit d'Eschyle ou de Manou,
Quand saint Jean à Patmos écrit sur son genou,
On voit parmi leurs vers pleins d'hydres et de stryges,
Des mots monstres ramper dans ces œuvres prodiges.
O main de l'impalpable! ô pouvoir surprenant!
Mets un mot sur un homme, et l'homme frissonnant
Sèche et meurt, pénétré par la force profonde;
Attache un mot vengeur au flanc de tout un monde,
Et le monde, entraînant pavois, glaive, échafaud,
Ses lois, ses mœurs, ses dieux, s'écroule sous le mot.
Cette toute-puissance immense sort des bouches.
La terre est sous les mots comme un champ sous les mouches
Le mot dévore, et rien ne résiste à sa dent.
A son haleine, l'âme et la lumière aidant,
L'obscure énormité lentement s'exfolie.
Il met sa force sombre en ceux que rien ne plie;
Caton a dans les reins cette syllabe: NON.
Tous les grands obstinés, Brutus, Colomb, Zénon,
Ont ce mot flamboyant qui luit sous leur paupière:
ESPÉRANCE! -- Il entr'ouvre une bouche de pierre
Dans l'enclos formidable où les morts ont leur lit,
Et voilà que don Juan pétrifié pâlit!
Il fait le marbre spectre, il fait l'homme statue.
Il frappe, il blesse, il marque, il ressuscite, il tue;
Nemrod dit: -Guerre!- alors, du Gange à l'Illissus,
Le fer luit, le sang coule. -Aimez-vous!- dit Jésus.
Et se mot à jamais brille et se réverbère
Dans le vaste univers, sur tous, sur toi, Tibère,
Dans les cieux, sur les fleurs, sur l'homme rajeuni,
Comme le flamboiement d'amour de l'infini!
Quand, aux jours où la terre entr'ouvrait sa corolle,
Le premier homme dit la première parole,
Le mot né de sa lèvre, et que tout entendit,
Rencontra dans les cieux la lumière, et lui dit:
«Ma sœur!
Envole-toi! plane! sois éternelle!
Allume l'astre! emplis à jamais la prunelle!
Échauffe éthers, azurs, sphères, globes ardents!
Éclaire le dehors, j'éclaire le dedans.
Tu vas être une vie, et je vais être l'autre.
Sois la langue de feu, ma sœur, je suis l'apôtre.
Surgis, effare l'ombre, éblouis l'horizon,
Sois l'aube; je te vaux, car je suis la raison;
A toi les yeux, à moi les fronts. O ma sœur blonde,
Sous le réseau Clarté tu vas saisir le monde;
Avec tes rayons d'or, tu vas lier entre eux
Les terres, les soleils, les fleurs, les flots vitreux,
Les champs, les cieux; et moi, je vais lier les bouches;
Et sur l'homme, emporté par mille essors farouches,
Tisser, avec des fils d'harmonie et de jour,
Pour prendre tous les cœurs, l'immense toile Amour.
J'existais avant l'âme, Adam n'est pas mon père.
J'étais même avant toi; tu n'aurais pas pu, lumière,
Sortir sans moi du gouffre où tout rampe enchaîné;
Mon nom est FIAT LUX, et je suis ton aîné!-
Oui, tout-puissant! tel est le mot. Fou qui s'en joue!
Quand l'erreur fait un nœud dans l'homme, il le dénoue.
Il est foudre dans l'ombre et ver dans le fruit mûr.
Il sort d'une trompette, il tremble sur un mur,
Et Balthazar chancelle, et Jéricho s'écroule.
Il s'incorpore au peuple, étant lui-même foule.
Il est vie, esprit, germe, ouragan, vertu, feu;
Car le mot, c'est le Verbe, et le Verbe, c'est Dieu.
Victor Hugo
La main du songeur vibre et tremble en l'écrivant;
La plume, qui d'une aile allongeait l'envergure,
Frémit sur le papier quand sort cette figure,
Le mot, le terme, type on ne sait d'où venu,
Face de l'invisible, aspect de l'inconnu;
Créé, par qui? forgé, par qui? jailli de l'ombre;
Montant et descendant dans notre tête
sombre, Trouvant toujours le sens comme l'eau le niveau;
Formule des lueurs flottantes du cerveau.
Oui, vous tous, comprenez que les mots sont des choses.
Ils roulent pêle-mêle au gouffre obscur des proses,
Ou font gronder le vers, orageuse forêt.
Du sphinx Esprit Humain le mot sait le secret.
Le mot veut, ne veut pas, accourt, fée ou bacchante,
S'offre, se donne ou fuit; devant Néron qui chante
Ou Charles-Neuf qui rime, il recule hagard;
Tel mot est un sourire, et tel autre un regard;
De quelque mot profond tout homme est le disciple;
Toute force ici-bas à le mot pour multiple;
Moulé sur le cerveau, vif ou lent, grave ou bref,
Le creux du crâne humain lui donne son relief;
La vieille empreinte y reste auprès de la nouvelle;
Ce qu'un mot ne sait pas, un autre le révèle;
Les mots heurtent le front comme l'eau le récif;
Ils fourmillent, ouvrant dans notre esprit pensif
Des griffes ou des mains, et quelques uns des ailes;
Comme en un âtre noir errent des étincelles,
Rêveurs, tristes, joyeux, amers, sinistres, doux,
Sombre peuple, les mots vont et viennent en nous;
Les mots sont les passants mystérieux de l'âme.
Chacun d'eux porte une ombre ou secoue une flamme;
Chacun d'eux du cerveau garde une région;
Pourquoi? c'est que le mot s'appelle Légion;
C'est que chacun, selon l'éclair qui le traverse,
Dans le labeur commun fait une œuvre diverse;
C'est que de ce troupeau de signes et de sons
Qu'écrivant ou parlant, devant nous nous chassons,
Naissent les cris, les chants, les soupirs, les harangues,
C'est que, présent partout, nain caché sous les langues,
Le mot tient sous ses pieds le globe et l'asservit;
Et, de même que l'homme est l'animal où vit
L'âme, clarté d'en haut par le corps possédée,
C'est que Dieu fait du mot la bête de l'idée.
Le mot fait vibrer tout au fond de nos esprits.
Il remue, en disant: Béatrix, Lycoris,
Dante au Campo-Santo, Virgile au Pausilippe.
De l'océan pensée il est le noir polype.
Quand un livre jaillit d'Eschyle ou de Manou,
Quand saint Jean à Patmos écrit sur son genou,
On voit parmi leurs vers pleins d'hydres et de stryges,
Des mots monstres ramper dans ces œuvres prodiges.
O main de l'impalpable! ô pouvoir surprenant!
Mets un mot sur un homme, et l'homme frissonnant
Sèche et meurt, pénétré par la force profonde;
Attache un mot vengeur au flanc de tout un monde,
Et le monde, entraînant pavois, glaive, échafaud,
Ses lois, ses mœurs, ses dieux, s'écroule sous le mot.
Cette toute-puissance immense sort des bouches.
La terre est sous les mots comme un champ sous les mouches
Le mot dévore, et rien ne résiste à sa dent.
A son haleine, l'âme et la lumière aidant,
L'obscure énormité lentement s'exfolie.
Il met sa force sombre en ceux que rien ne plie;
Caton a dans les reins cette syllabe: NON.
Tous les grands obstinés, Brutus, Colomb, Zénon,
Ont ce mot flamboyant qui luit sous leur paupière:
ESPÉRANCE! -- Il entr'ouvre une bouche de pierre
Dans l'enclos formidable où les morts ont leur lit,
Et voilà que don Juan pétrifié pâlit!
Il fait le marbre spectre, il fait l'homme statue.
Il frappe, il blesse, il marque, il ressuscite, il tue;
Nemrod dit: -Guerre!- alors, du Gange à l'Illissus,
Le fer luit, le sang coule. -Aimez-vous!- dit Jésus.
Et se mot à jamais brille et se réverbère
Dans le vaste univers, sur tous, sur toi, Tibère,
Dans les cieux, sur les fleurs, sur l'homme rajeuni,
Comme le flamboiement d'amour de l'infini!
Quand, aux jours où la terre entr'ouvrait sa corolle,
Le premier homme dit la première parole,
Le mot né de sa lèvre, et que tout entendit,
Rencontra dans les cieux la lumière, et lui dit:
«Ma sœur!
Envole-toi! plane! sois éternelle!
Allume l'astre! emplis à jamais la prunelle!
Échauffe éthers, azurs, sphères, globes ardents!
Éclaire le dehors, j'éclaire le dedans.
Tu vas être une vie, et je vais être l'autre.
Sois la langue de feu, ma sœur, je suis l'apôtre.
Surgis, effare l'ombre, éblouis l'horizon,
Sois l'aube; je te vaux, car je suis la raison;
A toi les yeux, à moi les fronts. O ma sœur blonde,
Sous le réseau Clarté tu vas saisir le monde;
Avec tes rayons d'or, tu vas lier entre eux
Les terres, les soleils, les fleurs, les flots vitreux,
Les champs, les cieux; et moi, je vais lier les bouches;
Et sur l'homme, emporté par mille essors farouches,
Tisser, avec des fils d'harmonie et de jour,
Pour prendre tous les cœurs, l'immense toile Amour.
J'existais avant l'âme, Adam n'est pas mon père.
J'étais même avant toi; tu n'aurais pas pu, lumière,
Sortir sans moi du gouffre où tout rampe enchaîné;
Mon nom est FIAT LUX, et je suis ton aîné!-
Oui, tout-puissant! tel est le mot. Fou qui s'en joue!
Quand l'erreur fait un nœud dans l'homme, il le dénoue.
Il est foudre dans l'ombre et ver dans le fruit mûr.
Il sort d'une trompette, il tremble sur un mur,
Et Balthazar chancelle, et Jéricho s'écroule.
Il s'incorpore au peuple, étant lui-même foule.
Il est vie, esprit, germe, ouragan, vertu, feu;
Car le mot, c'est le Verbe, et le Verbe, c'est Dieu.
Victor Hugo
modhugo- Invité
Re: MOTS ET SILENCES
Mes rêves flottent dans l'univers immense
ils surfent sur les vagues du silence
le mot écrit sur la page blanche
dévale telle la spirale de l'avalanche
"Il est vie, esprit, germe, ouragan, vertu, feu;
car le mot, c'est le Verbe, et le Verbe, c'est Dieu."
Les mots de Victor HUGO lancent des flammes
Ô merci pour « ces passants mystérieux de l’âme »
ils surfent sur les vagues du silence
le mot écrit sur la page blanche
dévale telle la spirale de l'avalanche
"Il est vie, esprit, germe, ouragan, vertu, feu;
car le mot, c'est le Verbe, et le Verbe, c'est Dieu."
Les mots de Victor HUGO lancent des flammes
Ô merci pour « ces passants mystérieux de l’âme »
MALDOROR- Messages : 467
Re: MOTS ET SILENCES
Dans la nébuleuse des consternations
jaillit parfois un trait de lumière
pour éclairer une rose trémière
ou pour exprimer une étrange vision
La lumière nous vient du soleil et des étoiles
elle flotte dans l'air douce et puissante
elle est pleine de douceur innocente
quand elle soulève lentement un coin du voile
couleurs et formes elle devine
avec une infinie tendresse
sur la peau, elle ose ses caresses
avec une délicatesse divine
Ô lumière,tu rends les choses si belles
tu les vêts de tes habits glorieux
tes clartés font briller les yeux
et versent sur nous la bonne nouvelle
Ô lumière, ma passion et ma reine
je m'agenouille devant ta couronne d'or
je chanterai toujours et encore
le mystère de ta magie sereine
Ô rayon céleste dépose ton empreinte
de miel et de mystères coperniciens
dans les pensées d’un humble astrophysicien
du bout de ta plume à l'ineffable pointe
jaillit parfois un trait de lumière
pour éclairer une rose trémière
ou pour exprimer une étrange vision
La lumière nous vient du soleil et des étoiles
elle flotte dans l'air douce et puissante
elle est pleine de douceur innocente
quand elle soulève lentement un coin du voile
couleurs et formes elle devine
avec une infinie tendresse
sur la peau, elle ose ses caresses
avec une délicatesse divine
Ô lumière,tu rends les choses si belles
tu les vêts de tes habits glorieux
tes clartés font briller les yeux
et versent sur nous la bonne nouvelle
Ô lumière, ma passion et ma reine
je m'agenouille devant ta couronne d'or
je chanterai toujours et encore
le mystère de ta magie sereine
Ô rayon céleste dépose ton empreinte
de miel et de mystères coperniciens
dans les pensées d’un humble astrophysicien
du bout de ta plume à l'ineffable pointe
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