MATIN DE MAI

KNIL Sam 30 Avr - 17:25

Mai frileux, an langoureux
Mai venteux , an douteux.
Du froment mai voit la fleur et l' épi
Mai fleuri, an réjoui

Clochettes de muguet au gué au gué
premiers souffles de mai
Zéphire caresse délicatement les fleurs
Floréal ranime les humeurs et les ardeurs

Explosion des bourgeons gorgés de sève d'avenir
au bout des fines verges des buissons
sous la trompe butineuse des papillons
mille fleurs fruits et confitures en devenir

L'araire fouille les entrailles de la terre
la matrice des futures récoltes céréalières
reçoit la semence du bras noueux d'un cultivateur
un généreux semeur au geste ample et fécondateur

Mai prépare moissons et éteules
bon grain écrasé sous la meule
et pains chauds bien dorés
croustillants tartinés et beurrés

La source sourd de la mousse et du terreau
le rouge-gorge gonfle son jabot
agite les plume de sa queue dans la rosée
avant d' entamer sa longue mélopée

les hirondelles font "l'a-ronde"
zigzaguent au ras de l'onde
le vilain crapaud couvert de pustules
contemple le ciel sans scrupule

le murmure du vent dans la ramure
accompagne le chant de l'oiseau
et le vol lugubre des corbeaux
en quête de nouvelles aventures

Le vent sculpte la plage de vagues d'or
sur la houle écumeuse de la manche
danse une frêle voile blanche
légère et belle comme l'aurore

Le flambeau de la belle saison
s' illumine jusqu' à l'horizon
dans l'air les parfums les couleurs voltigent
dame nature nous offre des prodiges

la douce chaleur de mai
métamorphose la chenille en papillon
à peine extrait de sa chrysalide
il déploie ses ailes d'éphéméride

Agitant souplement ses ocelles
tel le regard cillant d'une jouvencelle
vole s'envole le frêle imago
dans l'infini du ciel couleur indigo

Voici le mois de Marie complice de nos sens
il réchauffe nos ardeurs et nous embrase l' âme
ouvre grands nos yeux pleins de flammes
sur l'essence du monde en pleine renaissance

Le joli mois de Mai augure d'une poésie prolifique
romantique esthétique ou même érotique
au pays "du rêve et de l'imaginaire"
dont nous sommes tous originaires

BORIM Dim 1 Mai - 10:55

Aux branches claires des tilleuls
Meurt un maladif hallali.
Mais des chansons spirituelles
Voltigent parmi les groseilles.
Que notre sang rie en nos veines,
Voici s'enchevêtrer les vignes.
Le ciel est joli comme un ange.
L'azur et l'onde communient.
Je sors. Si un rayon me blesse
Je succomberai sur la mousse.

Qu'on patiente et qu'on s'ennuie
C'est trop simple. Fi de mes peines.
je veux que l'été dramatique
Me lie à son char de fortunes
Que par toi beaucoup, ô Nature,
- Ah moins seul et moins nul ! - je meure.
Au lieu que les Bergers, c'est drôle,
Meurent à peu près par le monde.

Je veux bien que les saisons m'usent.
A toi, Nature, je me rends ;
Et ma faim et toute ma soif.
Et, s'il te plaît, nourris, abreuve.
Rien de rien ne m'illusionne ;
C'est rire aux parents, qu'au soleil,
Mais moi je ne veux rire à rien ;
Et libre soit cette infortune.

Arthur RIMBAUD

KNIL Dim 1 Mai - 15:49

Petites clochettes blanches de muguet
Annonciatrices d'un joli mois de mai

Dans le printemps inondé de lumière
Les jeunes pousses sortent de terre
Plus tard, il faudra trier le bon grain de l'ivraie
Les joueurs de poker sortent leur monnaie
Les yeux brillent, les cartes s'éparpillent
Sonnez et trébuchez jetons de pacotille
Carillonnez cloches de la Rome liturgique
Karol Wojtyla est devenu bienheureux apostolique

Tintez et retentissez clochettes de muguet
Annoncez le joli mois de mai au gué au gué

KNIL Lun 2 Mai - 10:15

Tintez sonnez Clochettes de muguet
Voyez vous vos grandes sœurs faire le guet :

Dans beffroi la cloche, au coeur battant
rythme du temps et de nos instants

La campigniforme martèle l'angélus de midi
et à matines sonnantes, la prière du moine érudit

Le carillon chante baptêmes et mariages
Pâques trinité et fêtes de tous âges

Le gros bourdon lance son funeste glas
pour accompagner le trépassé dans l'au-delà

à toute volée sonnent toutes vos soeurs
pour hurler le malheur par le tocsin en choeur

Sonnerie de la fin de la récréation
dans la cour pleine d'enfants en tourbillon

Cortège des robes oranges promettent le nirvana
cliquetis et mantras des adeptes de harry krishna

Voici le berger, le chien et son petit grelot
clarines et sonnailles accompagnent le retour du troupeau

Dans les rêves d'enfant une fée clochette
agite son étoile au bout de sa baguette

Pour tous , enfants, pâtres, agnostiques, bonzes et anachorètes
raisonnez, résonnez , sonnez et tintinnabulez clochettes

Enfin, dites moi si quelque chose…… cloche
Un son, une idée un peu trop moche
n'hésitez pas à m'en faire reproche
Je n’ai pas la pétoche
car il n'y a rien de plus fastoche
que de la remettre dans ma poche
pour éviter toute anicroche
Et surtout de me faire sonner les ……..cloches

KNIL Mar 3 Mai - 12:16

Joli mois de mai, petit prince du printemps
fleurs bleues, muguets blancs, lilas flambeurs
Ornent de couleurs et de senteurs
ta bannière qui fait renaître le temps

Joli mois de mai, petit joueur de flûte
ton souffle chaud musical et capiteux glissant
par la fenêtre ouverte entre mes bras reconnaissants
palpite m'enivre m' imprègne de ses douces volutes

Joli mois de mai, petit conte de fées
ton mystère n'est pas surfait
il agite mon âme fait battre mon sang
et calme mes maux sous-jacents

Joli mois de mai, Aladin magique
viens jouer à tes secrets jeux mythiques
sous nos regards ébahis et ravis
fais apparaitre la sève et le génie de la vie

Joli mois de mai, joli petit pantin
viens faire admirer ton costume d'arlequin
sur les balcons fleuris ,sur les terrasses
pour nous faire oublier le temps qui passe

Joli mois de mai, messager des dieux
fais descendre du plus haut des cieux
les rayons de ta lumière unique
sculpte notre espace en courbes mystiques

KNIL Mar 3 Mai - 14:27

Ô les souffles parfumés du mois de Mai
Ô les bises douces du printemps gourmet
je suis très sensible aux courants d'air
nul n'est parfait ,.je le confesse et le réitère

Je me laisse couler dans l'extase salutaire
quand l' invisible main du courant d'air
glisse ses doigts légers dans tous les recoins
de ma peau nue de sensuel baladin

Etes vous au courant
de cet effet excitant ?
ce n'est pas si courant
de jouir de l'air du temps !

Je déclare sur main courante
cette expérience étonnante
d'un courant qui passe ingénu
alternatif ou même continu

Si d'aventure vous sentez ce courant porteur
je veux bien l'ajouter sur votre compte-courant
un courant de pensée, déguisé en courant d'air
rien d'autre qu'une idée sur l'air de notre atmosphère

sans importance Mar 3 Mai - 19:53

AIR COURANT

Vraiment...superbe...

KNIL Mer 4 Mai - 7:33

Ô nouveau matin de Mai clair et léger
dans les champs et les vergers
fais bondir le soleil comme un cheval ... fouuuuuu

Ô fumets de chocolat, café au lait et tartines grillées
accompagnez le petit déjeuner de l'écolier à la tête ensommeillée
qui cache sous ses boucles blondes contes de fées et loups.... garouuuuuuus

Ô coq orgueilleux à la crête empourprée
réponds ,dressé sur tes ergots, de ta voix enrouée,
à l'angélus du matin, d'un vibrant... cocoricooooooo

Ô matins de Mai où tout est nouveau
tout est jeune sous le soleil déjà chaud
parfums et couleurs répondez en ... échooooooo

Ô Fêtes et joies naturelles simples et élémentaires
jaillissez de la poitrine de la terre
apportez exaltations et sources de... viiiiiiie

Ô petits matins bleus de mai que je fais miens
hasard et vent, gonflez mes poumons de bohémien
et guidez mes pas sur le chemin du rêve et de ... l 'enviiiiiiie

Ô lointains matins du moi de l'enfance
Ô Mai, sons, odeurs, joies et fragrances
Ô sourires du mois de la renaissance

KNIL Jeu 5 Mai - 14:03

Mai ,enfance des saisons, promesses de soleil
de cigales chantant dans l'air vibrant
de lumière éclatante, d'étés brûlants
de lune d'or, d'étoiles filantes et de miel

Mai, fleur fraîche et pure de la jeunesse et de la naïveté
pépinière géante des moissons et fruits sucrés à maturité,
des soleils doreurs de peau , blondisseurs de cheveux au vent
rideurs de fronts et chauffeurs d'os de vieillard sur un banc

Floréal ,gaieté ,douceur, bonheur et printemps
agite tes rameaux fleuris et bourgeonnants
cache la douleur de la fleur fanée et du bois mort
montre nous le chemin de Messidor et de Fructidor

Les branches vertes deviendront fagots et bois secs
flammes feux braises cendres et volutes de fumée
dans nos âtres foyers et cheminées bistrées
en ces temps nucléaires, le bois garde sa valeur intrinsèque

La fine et souple ramure fleurie où volètent
la mésange le merle et la fauvette
deviendra canne de bois sec et noueux
pour soutenir les pas du podagre boîteux

Jours de mai, flamboiement de l'aurore du jour
zénith éblouissant ,crépuscule rougeoyant
nuit sombre des rêves inconscients
éphémères instants du temps qui court

Mai début du cours des jours des saisons et des mystères
cycles immuables , naissance,jeunesse, vieillesse, mort et renaissance
graine, jeune pousse, fleur à peine éclose, fleur coupée, fleur en essence
fleur fanée, fleur séchée entre les pages du grand livre de la vie sur terre

KNIL Ven 6 Mai - 10:34

C' est le temps des fraises
qu'on caresse et qu'on soupèse
qu'on attrape par la queue
pour goûter le fruit pulpeux

C'est le temps des fraises
nappées de crème anglaise
la neige blanche qu'on saupoudre
coule coule le sucre en poudre

C'est le temps des fraises
des asperges et des merguez
des magnolias en fleurs
du râteau et du sécateur

C'est le temps des fraises
de l'éclat rouge du fruit juteux
sucré goûteux et savoureux
qu'on déguste assis sur une chaise

C'est le temps des fraises
et des saucisses sur la braise
goûtons les nouveaux mets
voici le joli mois de mai ,

C'est le temps de la gariguette
des bals et des guinguettes
du vin blanc sous la tonnelle
la tête qui tourne, la ritournelle

C'est le temps de la fraise des bois
la pulpe saisie du bout des doigts
la plougastel , la lambada
la reine des vallées, la tagada

C'est le temps des fraises
mettez vous à l'aise
croquez le fruit charnu
goûtez au fruit défendu

KNIL Ven 6 Mai - 17:19

Au mois de Mai, petit poucet réfléchit
Allongé sur la mousse tendre qui verdit
sous la neige des pétales des cerisiers fleuris
il écoute la nature qui s'éveille et lui sourit:

La longue tulipe fine ouverte
incline sa tête vers l'herbe verte
les oiseaux chantent à tue tête
joli mois de marie c'est la fête

La fleur frissonne sur la branche
révérence à sa sœur la pervenche
les nuages de papillons batifolent
parmi les grandes herbes folles

temps mauve de l' amandier en fleur
temps blanc du marronnier laiteux
temps rouge du fruit juteux
printemps du petit poucet rêveur

Dans l'air du mois de mai flotte
un frais parfum de chèvrefeuille
d'aubépine et de trèfle à 4 feuilles
dame nature avec Dieu complote

KNIL Dim 8 Mai - 17:07

Huit Mai quarante cinq
Liberté, liberté chérie, à ta santé je trinque
jour de victoire historique en Europe
fin du nazisme et de l'agit-prop

Huit mai quarante cinq
dans les gorges de Sétif et de Kherrata
on assassine femmes enfants et fellagha
qui se sacrifient pour que l'indépendance vainque

Huit mai quarante cinq !!
fin d'un conflit mondial et d'une sanglante furie
début de la guerre d'Algérie et d'une autre tuerie
plus jamais çà.!! que l'humanité s'en convainque!!

KNIL Lun 9 Mai - 11:26

10 Mai quatre vingt un, un clin d' œil du destin :
la France écoute les discours enflammés des tribuns
le peuple souverain congédie le président "d'Estaing"
les voix de la démocratie votent pour un grand dessein

Un certain soir du 10 Mai quatre vingt un
le sphinx,. sourire aux lèvres, rose à la main,
parti de Jarnac et de Château Chinon
parvient au sommet de l'Etat , entre au panthéon

Un certain 10 Mai quatre vingt un
un groupe d'alpinistes soudés, de vrais copains
au cœur de l'Himalaya, fermes et déterminés
regardent vers le haut, les éperons glacés et illuminés

Un certain matin du 10 Mai quatre vingt un
premier de la cordée d'assaut, piolet à la main
parti de la vallée d'Ossau et de la barre des écrins
Ricou , défie l'Everest par la voie nord, versant tibétain

Un certain 10 Mai quatre vingt un
pour que la peine et l'effort ne soient pas vains
deux battants se lancent à la conquête de leur rêve
dans une longue course sans repos ni trêve

Un certain 10 Mai quatre vingt un
Dans des millions yeux et pour quelques guides alpins
des larmes de joie, d'épuisement et d'émotion
perlent devant les écrans de télévisions

Trente ans déjà !…. …le temps est passé ……..je n'oublie pas
les conquistadors , les assaillants des sommets l'extrême
partis maintenant dans l'éternité du grand paradis blanc suprême
loin de l'Himalaya et des ors de la République, loin des hommes et des sherpas

Ce sont amis que vent emporte dans ses couplets.
dans l'écho des montagnes aux accents béarnais ,
Que de pensées, que de souvenirs……"Aquelas montanhas "
Merci Henri , rien ne s'efface jamais dans le vent qui passe

e canta, que cante,
Canta pas per ieu.
Canta per ma mia
Qu'es al luènh de ieu.

Dejós ma finèstra
I a un aucelon.
Tota la nuèit canta
Canta sa cançon.

Aquelas montanhas
Que tan nautas son,
M'empachan de véser
Mas amors ont son.

Se canti
Iou que canti
Canti pas
Per iou

ROTCIV Mar 10 Mai - 9:10

Victor HUGO

Vois, cette branche est rude, elle est noire...
Ô les tendres propos et les charmantes choses
Que me disait Aline en la saison des roses !
Doux zéphyrs qui passiez alors dans ces beaux lieux.
N'en rapportiez-vous rien à l'oreille des dieux ?

SEGRAIS.

Vois, cette branche est rude, elle est noire, et la nue
Verse la pluie à flots sur son écorce nue ;
Mais attends que l'hiver s'en aille, et tu vas voir
Une feuille percer ces noeuds si durs pour elle,
Et tu demanderas comment un bourgeon frêle
Peut, si tendre et si vert, jaillir de ce bois noir.

Demande alors pourquoi, ma jeune bien-aimée,
Quand sur mon âme, hélas ! endurcie et fermée,
Ton souffle passe, après tant de maux expiés,
Pourquoi remonte et court ma sève évanouie,
Pourquoi mon âme en fleur et tout épanouie
Jette soudain des vers que j'effeuille à tes pieds !

C'est que tout a sa loi, le monde et la fortune ;
C'est qu'une claire nuit succède aux nuits sans lune ;
C'est que tout ici-bas a ses reflux constants ;
C'est qu'il faut l'arbre au vent et la feuille au zéphire ;
C'est qu'après le malheur m'est venu ton sourire ;
C'est que c'était l'hiver et que c'est le printemps !

KNIL Mer 11 Mai - 11:55

Petit Poucet de Mai, désabusé de couleurs et senteurs
prête son oreille aux rayons de lune et d’astres de lumière
qui lui chantent une mélodie douce et coutumière
loin des cris du monde agité et gesticulateur

les astres au firmament accordent leurs photons infimes
pour jouer la symphonie de l’univers sublime
toutes les voix , cordes vibrantes étranges de l’univers
pour la transmutation intégrale des sons et lumières

Ô lune blonde, globe d’or, mezza-soprano coloratura
Ô belles nova à la tessiture de castrats
Ô soleil, brûlant baryton à l’ambitus de génie
Ô étoiles scintillantes, chœurs magiques de la polyphonie

KNIL Ven 13 Mai - 15:24

Tourne, tourne en liberté dans le carrousel
harnaché caparaçonné avec ou sans selle
champion de rêve ou cheval de Troie
pur sang , poney ou petit cheval de bois

Tourne tourne, bidet, destrier mythique
haridelle anonyme et famélique
trotteur, andalou, hongre, percheron
mustang, connemara ,falabella , frison

Ballets symphoniques en courbes et reflets
homériques et fantastiques chevauchées
tourne, kaléidoscope de robes tachetées
blanche, baie, alezane brûlée, palomino ou café au lait

Tourne, tourne , manège enchanté
Avec l’équipée de chevaliers patentés
les rêves de Don quichotte et Zorro
Basile , Lucky luke et Zingaro

Galopez, chevaux sauvages et mythiques
Rossinante, joli jumper , ourasi, centaure
dans le vent , comme un pizzicato fortissimo
faites éclater la musique de vos sabots

Avoine dorée et foin séché en bouche
secouez vos crinières farouches
dédaignez le claquement du fouet cinglant
et l’aiguillon de l’éperon sur vos flancs

Emportez nous dans l’exaltation de l’imaginaire
pour combattre les chimères et les licornes familières
hennissez , bondissez et lancez de formidables ruades
au pays du rêve ,accompagnez nous en balade

Dans l’azur et le grand champ de lumière
Petit poucet rêveur chevauche le pégase fier
aux sabots de cristal et aux ailes d’argent
bondissant parmi les étoiles du firmament

KNIL Sam 14 Mai - 15:26

Il est venu le temps de ressortir
les tenues légères pour se vêtir
Au joli mois de mai
fais ce qu’il te plait..........

Ressors les habits de ta garde robe d’été
qui laissent deviner ton intimité
passe tes nouveaux vêtements fringants
cousus de lumière de silence et de verbes palpitants

L’inépuisable lumière des poètes
éclaire les tréfonds de l’âme muette
le verbe ciselé habille d’une robe de silence
la vérité nue de la souffrance

Sous les respirations de ta poitrine
bat le cœur et brûle le feu qui le mine
la plume légère au bout du chapeau tremblant
dessine ta silhouettes en faux semblants

Le hurlement des silences à tes oreilles
couvrent des cris de douleur sans pareils
cache misères tricotés en vers embrassés
costumes d’artiste et d’arlequin damassés…

Qu’importe ce que tu caches sous les voiles
les rayons de mai et la lumière des étoiles
traversent toutes les barrières vestimentaires
et éclairent les mots que ton âme ne saurait taire

KNIL Lun 16 Mai - 12:42

Sur le ciel du joli mois fleuri
vaste toile tendue d’azur et de neige
tableau impressionniste en pot pourri
les formes et les images s’agrègent

Les songes et les rêves se fondent
dans les soupirs et la clameur du monde
le visage du vent, la nuit dans ses oripeaux
le chant des cloches, le vol des oiseaux
la couleur des roses ,le parfum des lilas
la grâce , la beauté lancent leurs éclats

étranges visions, belles illusions
réalité ou pure imagination
la pluie d’étoiles depuis le ciel se déverse
dans les yeux du peintre que mai bouleverse

KNIL Mar 17 Mai - 10:51

La lune dans la nuit ouvre un œil embrumé
sur un soir de mai fleuri et parfumé
le jardin secret de l’âme sur la brèche
offre son image claire et son haleine fraîche

Un temps pour faire des déclarations
une pépinière de songes et de passions
vaste nébuleuse avec des spectres debout
des mots ,des phrases et des idées partout

Un endroit pour s’adresser au monde
un pays où s’expriment des plumes
qui s’en donnent à qui mieux mieux
pour écarquiller quelques yeux

Les murs de graffiti sont des miroirs
qui du matin jusqu’au soir
reflètent notre image tourmentée
par le vent et le temps vite emportée

Dans un coin d’univers en pleine ardeur
Mai mêle et exhale ses subtiles odeurs
Mélange de genres et de commentaires
C’est le pays du rêve et de l’imaginaire !

KNILLINK Mar 17 Mai - 19:48

EFFET MIROIR .. RIORIM TEFFE

Je me suis mis la tête à l’envers.. srevne’l à etêt al sim sius em eJ
Pour comprendre l’écriture spéculaire.. erialucéps erutircé’l erdnerpmoc ruoP
Et puis j’ai voulu regarder en l’air .. ria’l ne redrager uluov ia’j siuP
Je n’ai vu que la noirceur de la terre .. erret al ed ruecrion al euq uv ia’n eJ

Mon essor effréné vers le ciel si pur.. rup is leic el srev énérffe rosse noM
Ne fut que descente aux enfers obscurs .. srucsbo srefne xua etnecsed euq tuf eN
Mon voyage parmi les anges célestes.. setseléc segna sel imrap egayov noM
Que rencontre avec les cerbères funestes .. setsenuf serèbrec sel ceva ertnocner euQ

On m’avait dit de ne jamais rien retourner..renruoter neir siamaj en ed tid tiava’m nO
Ni tête, ni veste, ni âme de damné..énmad ed emâ in ,etsev in ,etêt iN
Mais ma curiosité et mes regards d’amuseur..ruesuma’d sdrager sem te étisoiruc am siaM
Me renvoient vers le miroir du rétroviseur.. ruesivortér ud riorim el srev tneiovner eM

Alors je fais le plongeon, le saut de l’ange.. egna’l ed tuas el ,noegnolp el siaf ej srolA
dans la piscine ,…..comme c’est étrange..egnarté tse’c emmoc..…, enicsip al snaD
je me retrouve nageant et stupéfait.. tiaféputs te tnaegan evuorter em eJ
avec mes sœurs, les étoiles du ciel de mai..iam ed leic ud selioté sel ,sruœs sem cevA

KNIL Mer 18 Mai - 10:02

Effets miroirs du mois de mai dites la vérité
beaux miroirs magiques montrez la réalité
réfléchissez aux effets de votre tain réflecteur
à votre rôle d’intercepteurs d’image et d’inspecteurs

Miroirs magiques, capteurs sensoriels du moi
miroirs brouillés troublés et défaits
sous l’haleine embuée du mois de Mai
dites moi toutes les charges à mon endroit

Le stade premier du miroir où l’enfant
ne reconnaît pas encore son personnage
se dépasse avec l’avancement de l’âge
le fait égotiste devient bien vite prégnant

Je n’ignore plus les ombres patibulaires
j’aperçois distinctement ma vie intérieure
ce que je vois chez mes frères et mes soeurs
n’est que le reflet de moi même en clair !

KNIL Jeu 19 Mai - 11:04

Au septième jour de la génèse Dieu achève son oeuvre
ainsi crées ,les cieux , la terre et toutes leurs colonies
il se repose de toute sa belle œuvre accomplie
fatigué mais ravi de ses habiles manœuvres

Il contemple toutes les merveilles de sa création
l’herbe verte ,les fruits les oiseaux, les fleurs
le soir ,le matin, les ténèbres, la lumière, les couleurs
le ciel, la terre et tout l’univers en expansion

Dans le miroir du monde, reflet de sa propre image
le créateur s’aperçoit d’un manque de lumières
pour éclairer le ciel qui surplombe la terre
alors d’un geste fulgurant en plein milieu de son visage

Il brise le vaste miroir qui explose en un fracas de diamants
des myriades d’éclats scintillants de son image étoilée
parsemées dans l’étendue de sa création constellée
pour l’ illuminer d’innombrables embellissements

Dans la nuit de mai, Poucet- rêveur les yeux au firmament
plonge dans le vertige infini des constellations éternelles
reconstituant dans ses songes le grand puzzle originel
pour apercevoir le visage divin qui lui sourit tendrement

KNIL Ven 20 Mai - 9:43

Voici qu’approche paisible et sage
la fin du mois de mai empli d’ adages
les blancs moutons paissent l’herbe fleurie
la bergère s’endort dans une douce rêverie

Les abeilles dansent dans le soleil
en quête de fleurs et de miel
les oiseaux chantent alentour
auprès du nid de leurs amours

Mai ne sait s’il veut rire ou pleurer
pour mourir et fêter l’arrivée de l’été
en songeant à la saison si belle
de l’ardente lumière éternelle

Ô mois de mai , mois du renouveau
Ô mois des promesses et des jolis mots
ta faiblesse dit oui, ton orgueil dit non
fredonne nous tes vers et tes chansons !

L’éponge de la mélancolie efface inexorablement
les souvenirs dessinés sur l’ardoise du temps
afin que resurgisse du néant, la splendeur extrême
des cycles de la vie ponctuée de tant de requiem

OèL Jeu 26 Mai - 10:23

Agnus Dei, qui tollis peccata mundi,
dona eis requiem sempiternam.
parmi tous les tristes requiem
celui-ci du grand Léo que j’aime :

Requiem

Pour ce rythme inférieur dont t'informe la Mort
Pour ce chagrin du temps en six cent vingt-cinq lignes
Pour le bateau tranquille et qui se meurt de Port
Pour ce mouchoir à qui tes larmes font des signes
Pour le cheval enfant qui n'ira pas bien loin
Pour le mouton gracieux le couteau dans le rouge
Pour l'oiseau descendu qui te tient par la main
Pour l'homme désarmé devant l'arme qui bouge
Pour tes jeunes années à mourir chaque jour
Pour tes vieilles années à compter chaque année
Pour les feux de la nuit qui enflamment l'amour
Pour l'orgue de ta voix dans ta voix en allée
Pour la perforation qui fait l'ordinateur
Et pour l'ordinateur qui ordonne ton âme
Pour le percussionniste attentif à ton coeur
Pour son inattention au bout du cardiogramme
Pour l'enfant que tu portes au fond de l'autobus
Pour la nuit adultère où tu mets à la voile
Pour cet amant passeur qui ne passera plus
Pour la passion des araignées au fond des toiles
Pour l'aigle que tu couds sur le dos de ton jeans
Pour le loup qui se croit sur les yeux de quelqu'un
Pour le présent passé à l'imparfait du spleen
Pour le lièvre qui passe à la formule Un
Pour le chic d'une courbe où tu crois t'évader
Pour le chiffre évadé de la calculatrice
Pour le regard du chien qui veut te pardonner
Pour la Légion d'Honneur qui sort de ta matrice
Pour le salaire obscène qu'on ne peut pas montrer
Pour la haine montant du fond de l'habitude
Pour ce siècle imprudent aux trois quarts éventé
Pour ces milliards de cons qui font la solitude
Pour tout ça le silence.

Léo Ferré

KNIL Ven 27 Mai - 9:40

Au son d’un lugubre requiem
les lampions de la fête s’éteignent
le ciel verse une larme de pluie
sur la terre sèche et appauvrie

L’oiseau quitte le nid douillet
embrasse l’espace sans mesure
s’enivre d’espace et d’azur
adieu joli mois de mai

Le saumon remonte le courant
bondissant et frétillant
vers la source de sa vie
adieu joli mois de Marie

À la façon d’un spectre mourant
aux contours vagues et transparents
le moi de mai souffle à l’horizon
sur le brasier de la nouvelle saison

Floréal inexorablement s’exile
Prairial exhibe son profil
sous les auspices d’Apollon
voici venir le jour le plus long

Il est venu le temps de la fertilité
bienvenue au premier mois de l’été
juin change herbe rare en foin
fais croître et mûrir fruits et grains

Déclaration aux impôts
calcul des revenus et des agios
merguez et rosé dégustés sous l’auvent
foulard et cheveux fous dans vent

Vienne le temps du miel et des cerises
des soirées dans la lumière exquise
des arcs en ciel et des poèmes
des chants d’amour et de bohème

Contenu sponsorisé

MATIN DE MAI

MATIN DE MAI

Bannières de mai

CARILLON

Quelque chose CLOCHE !

Re: MATIN DE MAI

Air courant...

Re: MATIN DE MAI

Ô sourire de Mai

cycles de vie

le temps des fraises

petit poucet de Mai

8 Mai

10 Mai

Re: MATIN DE MAI

SONS ET LUMLIERES

carrousel de mai

Garde robe de mai

songe pictural

MAI L'ANGE DES GENRES

EFFET MIROIR .. RIORIM TEFFE

MOI(s) de MAI

Miroir brisé

REQUIEM DE MAI

Requiem

Re: MATIN DE MAI

Re: MATIN DE MAI