Re: silences et chants

MALDOROR Mer 9 Jan - 12:07

Le soleil darde à nouveau ses rayons
Vers la clarté des saisons courrons , fuyons
Les crocus colorent la verte prairie
D'espoirs ils teintent nos rêveries

Chantons , respirons l’air pur
Baignons nous dans le bleu de l’azur
Tout est plus beau dans la lumière
La sève nourrit la rose trémière

Le jour peu à peu augmente
La source murmure d’une voix charmante
Toute la nature s’éveille et rit
Le renouveau parle à l’esprit

Dans la maison une main qu'on ignore
Ouvre une fenêtre sur l’aurore
Le cygne glisse lentement sur l’eau
Sous lle reflet blanc des bouleaux

L’hirondelle bâtit son nid
De brindilles et de torchis
Dans les sillons de la terre sombre
Les grains de blè germent en nombre

Accordons une minute de silence profonde
à la beauté de la nature et du monde
La vie court , la vie va sous nos yeux
Grâce aux cieux ,...grâce à dieu !

MALDOROR Ven 11 Jan - 11:54

On te traite de paysan et tu te fâches !
Est ce parce que tu te courbes sur sa tâche
Parce que tu sondes le ciel d’une prunelle attendrie
Pour savoir si va venir le soleil ou la pluie ?

Est ce pour les sabots de bois que tu chausses volontiers
Pour parcourir les champs et les sentiers
Est ce à cause de ton travail et de ta sueur
Tout celà est à mes yeux un grand honneur !

Celui qui te traite de pauvre paysan
Celui là qui montre sa hargne et ses dents
Celui là qui se croit au dessus des choses
Connaît-il au moins le secret de la rose ?

Ô Paysan , je t’offre ces quelques fleurs
Ne sois plus fâché, oublie ta rancœur
Dans l’ombre laisse s'évanouir la sottise et les rumeurs
Garde la noblesse de ton geste auguste de semeur !

**LINK** Ven 11 Jan - 17:02

S'il y a une chose que je tiens pour sûre
C'est que PAYSAN ne sera jamais une injure
L'absurdité de l'idée en elle-même suffit
A démontrer la bêtise d'un mauvais esprit

Merci Poète pour ce joli bouquet fleuri
Le langage des fleurs est celui de la poésie
Dans la magie du verbe et de la prose
Se dévoile parfois le secret de la rose

Sans doute cela échappera-t-il
A l'esprit supérieurement imbécile
Semblable à une terre infertile
Inhospitalière, sèche et hostile

La graine de l'intelligence ne germera jamais
Dans son esprit creux, pauvre et mauvais
Où règne l'obscurité des ténèbres et du néant
Elle moisira comme les déchets en pourrissant

MALDOROR Dim 13 Jan - 11:16

Le mot lâché par un impétrant
Qui devient subitement insolent
Le mot qui se voulait cocasse
Et finalement blesse et casse

Le mot est toujours une aventure
Quand on le met en devanture
Qu’on le crie sans éloquence
Pour expurger sa souffrance

Le mot découvert dans un rêve
Qui nous poursuit sans trêve
Le mot lancinant comme un tintamarre
Qui nous hante comme un cauchemar

Le mot qui brûle le fond de l'âme
Comme la langue du lance flamme
Le mot de trop de tel ou tel brailleur
Qui le transforme en ennemi profanateur

Et le mot de l’ami qui console
Puis discrètement, peu à peu s'envole
Et se perd dans le silence immense
Comme la romance de notre enfance

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