Albatros
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Albatros
Dans la spirale du Pacifique nord
La mer de plastic répand la mort
Résidu de nos sociétés de consommation
Jusqu'à l'absurdité et l'autodestruction
Les petits de l'Albatros
Agonisants... une mort atroce
Leurs parents qui les nourrissaient
N'ont fait que les empoisonner
Le plastic poison mortel indigeste
Ne laisse pas de place pour le reste
Le ventre plein de leurs oisillons
C'est dans l’incompréhension
Que les géniteurs voient leurs rejetons
Dépérir par manque de nutrition
Leurs dépouilles redevenant poussière
Des morceaux de plastic restent par terre
Quand du ciel l'homme regarde la Terre
Il voit sa création, et voit son propre Enfer
Quand l'Homme respectera la Vie
Il comprendra ce qu'est le "Paradis"
La mer de plastic répand la mort
Résidu de nos sociétés de consommation
Jusqu'à l'absurdité et l'autodestruction
Les petits de l'Albatros
Agonisants... une mort atroce
Leurs parents qui les nourrissaient
N'ont fait que les empoisonner
Le plastic poison mortel indigeste
Ne laisse pas de place pour le reste
Le ventre plein de leurs oisillons
C'est dans l’incompréhension
Que les géniteurs voient leurs rejetons
Dépérir par manque de nutrition
Leurs dépouilles redevenant poussière
Des morceaux de plastic restent par terre
Quand du ciel l'homme regarde la Terre
Il voit sa création, et voit son propre Enfer
Quand l'Homme respectera la Vie
Il comprendra ce qu'est le "Paradis"
NO WAY- Invité
Re: Albatros
Des chimistes de génie inventèrent les polymères
L’humanité en fit des jouets et des objets divers :
Des bas nylon pour souligner le galbes des jambes féminines
Des bas résilles pour émoustiller les soirées libertines
Par milliers , les déchets de l’humanité font florès
Et détruisent toutes sortes de merveilleuses espèces
Les petits albatros ne déploieront pas leurs ailes de géant
La folie irresponsable des hommes les réduit au néant
« NO WAY » quelle est donc la bonne méthode
Pour lutter contre toutes les vaines modes ?
Hélas , Les jouissances trompeuses de la vie
Nous réservent en effet bien souvent des avanies
L’humanité en fit des jouets et des objets divers :
Des bas nylon pour souligner le galbes des jambes féminines
Des bas résilles pour émoustiller les soirées libertines
Par milliers , les déchets de l’humanité font florès
Et détruisent toutes sortes de merveilleuses espèces
Les petits albatros ne déploieront pas leurs ailes de géant
La folie irresponsable des hommes les réduit au néant
« NO WAY » quelle est donc la bonne méthode
Pour lutter contre toutes les vaines modes ?
Hélas , Les jouissances trompeuses de la vie
Nous réservent en effet bien souvent des avanies
KNIL- Messages : 66
Re: Albatros
Jadis, un Philosophe nommé François Rabelais
Faisant preuve d'une certaine anticipation
Et dont la sagesse n'est plus à démontrer
A laissé pour nous le fruit de ses réflexions
Gargantua voulait que son fils soit avide de connaissances
Mais la première chose que Pantagruel devait comprendre
C'est que les bienfaits et les dangers des applications de la science
Se confondent si souvent qu'on peut fort bien se méprendre
A son souhait que Pantagruel apprenne
Il y avait une condition sine qua non
Qui nous ramène à notre propre réalité
Et par là même à notre propre moralité
La place de la perpétuelle remise en question
Indispensable pour qui veut garder saine raison
Savoir et science non sagement utilisés mènent au drame
Car, "science sans conscience n'est que ruine de l’âme"
Pour répondre à la question de la "bonne méthode"
Qui depuis toujours m’obsède et me taraude
j'ai envie de répondre ceci :
Quelle place pour la philosophie?
Il n'est pas question de comités "d’éthique"
Mais de réels débats philosophiques
Sans influences, sans subir de pressions hiérarchiques
Préoccupées par le pouvoir et les intérêts économiques
Le monde dans lequel nous vivons est régi par l’économie
Le but ultime et à cours terme étant de générer des profits
Jusqu'à l’économie virtuelle, absurde et sans limite
Qui pour de douteux bénéfices engendre définitives pertes
Perte d'humanité, mépris de la conscience et mépris de la vie
Perte d'humilité, de sagesse jusqu'au non sens, jusqu'à la folie
Mépris de la science elle-même qu'on finit par accuser à tort
Alors que nous sommes les seuls responsables de notre triste sort
Il faudrait beaucoup et pourtant il suffirait de peu de choses
Il faudrait pouvoir être capables de nous remettre en cause
Il faudrait ne jamais oublier que nous ne sommes que de passage
Se souvenir toujours que l'avenir appartient aux sages
"Nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres,
Nous l’empruntons à nos enfants" ... comprendre...
Que les merveilles de la vie, de la nature terrestre
Ne peuvent se posséder, s'acheter ou se vendre
Notre science, notre savoir doivent servir des causes humanistes
Dans l'absolu respect de la nature à laquelle nous appartenons
Sans quoi le progrès apparent pourrait bien être une régression
Qui nous dirigerait tout droit vers un avenir sombre et bien triste
Nous sommes à l’ère où la science nous dépasse totalement
Nous sommes à l'heure où la réalité dépasse la fiction
Nous sommes à l’ère de la communication, de l'information
Mais la masse le flux et de ceux-ci sont bien trop important
Et il devient difficile de faire la part des choses pour l'individu
Pris en tenaille dans un système laissant peu de place à la réflexion
Qu'avons nous fait de notre conscience? l'aurions nous perdue?
L'humanité a t-elle un avenir? L'humanité est-elle en perdition?
En respectant la nature à laquelle nous appartenons
Nous apprendrions à nous respecter nous-mêmes
Et si "l'on récolte ce que l'on sème"...
Alors cessons de semer le poison!!!
Faisant preuve d'une certaine anticipation
Et dont la sagesse n'est plus à démontrer
A laissé pour nous le fruit de ses réflexions
Gargantua voulait que son fils soit avide de connaissances
Mais la première chose que Pantagruel devait comprendre
C'est que les bienfaits et les dangers des applications de la science
Se confondent si souvent qu'on peut fort bien se méprendre
A son souhait que Pantagruel apprenne
Il y avait une condition sine qua non
Qui nous ramène à notre propre réalité
Et par là même à notre propre moralité
La place de la perpétuelle remise en question
Indispensable pour qui veut garder saine raison
Savoir et science non sagement utilisés mènent au drame
Car, "science sans conscience n'est que ruine de l’âme"
Pour répondre à la question de la "bonne méthode"
Qui depuis toujours m’obsède et me taraude
j'ai envie de répondre ceci :
Quelle place pour la philosophie?
Il n'est pas question de comités "d’éthique"
Mais de réels débats philosophiques
Sans influences, sans subir de pressions hiérarchiques
Préoccupées par le pouvoir et les intérêts économiques
Le monde dans lequel nous vivons est régi par l’économie
Le but ultime et à cours terme étant de générer des profits
Jusqu'à l’économie virtuelle, absurde et sans limite
Qui pour de douteux bénéfices engendre définitives pertes
Perte d'humanité, mépris de la conscience et mépris de la vie
Perte d'humilité, de sagesse jusqu'au non sens, jusqu'à la folie
Mépris de la science elle-même qu'on finit par accuser à tort
Alors que nous sommes les seuls responsables de notre triste sort
Il faudrait beaucoup et pourtant il suffirait de peu de choses
Il faudrait pouvoir être capables de nous remettre en cause
Il faudrait ne jamais oublier que nous ne sommes que de passage
Se souvenir toujours que l'avenir appartient aux sages
"Nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres,
Nous l’empruntons à nos enfants" ... comprendre...
Que les merveilles de la vie, de la nature terrestre
Ne peuvent se posséder, s'acheter ou se vendre
Notre science, notre savoir doivent servir des causes humanistes
Dans l'absolu respect de la nature à laquelle nous appartenons
Sans quoi le progrès apparent pourrait bien être une régression
Qui nous dirigerait tout droit vers un avenir sombre et bien triste
Nous sommes à l’ère où la science nous dépasse totalement
Nous sommes à l'heure où la réalité dépasse la fiction
Nous sommes à l’ère de la communication, de l'information
Mais la masse le flux et de ceux-ci sont bien trop important
Et il devient difficile de faire la part des choses pour l'individu
Pris en tenaille dans un système laissant peu de place à la réflexion
Qu'avons nous fait de notre conscience? l'aurions nous perdue?
L'humanité a t-elle un avenir? L'humanité est-elle en perdition?
En respectant la nature à laquelle nous appartenons
Nous apprendrions à nous respecter nous-mêmes
Et si "l'on récolte ce que l'on sème"...
Alors cessons de semer le poison!!!
NO WAY- Invité
Re: Albatros
Le génie créatif, au même titre que le rire
Est le propre de l’homme, mais il est bien pire
Il trouve ses plus spectaculaires expressions
dans les arts et les sciences sources de créations
Les fulgurantes avancées technologiques
Dépassent souvent les rêves les plus fantasmagoriques
Mais combien de dérapages dus à ces élans scientifiques
Et combien de catastrophes indignes et iniques
Pour autant, il faut éviter la psychose de l’innovation
Qui stériliserait les esprits novateurs de la nation
Évitons nous de tels faux pas, usons donc des sciences
En restant dans la philosophie rabelésienne, en toute conscience
Vivent le burlesque, l’humour, la satire
De tous les genres la poésie doit se vêtir
En riant , le poète touche à tout ce qui fait sens
Il questionne, et éveille les Kon- sciences
Est le propre de l’homme, mais il est bien pire
Il trouve ses plus spectaculaires expressions
dans les arts et les sciences sources de créations
Les fulgurantes avancées technologiques
Dépassent souvent les rêves les plus fantasmagoriques
Mais combien de dérapages dus à ces élans scientifiques
Et combien de catastrophes indignes et iniques
Pour autant, il faut éviter la psychose de l’innovation
Qui stériliserait les esprits novateurs de la nation
Évitons nous de tels faux pas, usons donc des sciences
En restant dans la philosophie rabelésienne, en toute conscience
Vivent le burlesque, l’humour, la satire
De tous les genres la poésie doit se vêtir
En riant , le poète touche à tout ce qui fait sens
Il questionne, et éveille les Kon- sciences
KNIL- Messages : 66
Re: Albatros
Au final que veulent donc les humains
du sexe, de l'amour, du pouvoir …...?
Pour vraiment un peu plus en savoir
Reprenons le Phèdre de Platon en mains :
Nous guidons un attelage à deux chevaux
YING est blanc de la race des meilleurs destriers
YANG est noir , tout le contraire du premier
Bien délicate la conduite d'un tel attelage lancé au galop !
Chaque bonne chose contient sa part de mal
Et vice versa , jusque là, rien que de très normal
Tout est finalement si approximatif ,si relatif
Ne soyons pas trop dubitatifs,restons compréhensifs
La vie est faite de raisons et de désirs
Descartes et Èros nous l'ont bien appris
Et Platon sans ambages nous le dit :
Le thymos nous gouverne et nous déchire
Ce serait donc cet immense besoin de connaissances
Qui motiverait le meilleur et le pire
Qui provoquerait les luttes et l'ire
Les guerres, les Katastrophes de l'existence
Nous avons tous besoin de reconnaissance
D'évaluer notre importance,notre prestance
L'artisan de nos actions égoïstes ou charitables
C'est THYMOS, le seul, l'unique responsable
Thymos s'accoquine souvent avec PATHOS voire avec la folie
Que seraient les arts,la science et la philosophie
Sans l'effet de cet étrange couple THYMOS-PATHOS
Qui fait grandir le nain et fragilise le colosse
Pardon de vous servir ce « plat tonique »
Pour alimenter votre conscience et ouvrir vos yeux
Mais je n'ai rien trouvé de plus judicieux
Que cette référence au philosophe classique
No-way..ayant fait le «LIEN » il a placé la barre bien haut
En abordant des sujets si fondamentalement cruciaux
Alors il faut se creuser un peu les méninges
Pour lui répondre comme un sphinx ou une sphinge
du sexe, de l'amour, du pouvoir …...?
Pour vraiment un peu plus en savoir
Reprenons le Phèdre de Platon en mains :
Nous guidons un attelage à deux chevaux
YING est blanc de la race des meilleurs destriers
YANG est noir , tout le contraire du premier
Bien délicate la conduite d'un tel attelage lancé au galop !
Chaque bonne chose contient sa part de mal
Et vice versa , jusque là, rien que de très normal
Tout est finalement si approximatif ,si relatif
Ne soyons pas trop dubitatifs,restons compréhensifs
La vie est faite de raisons et de désirs
Descartes et Èros nous l'ont bien appris
Et Platon sans ambages nous le dit :
Le thymos nous gouverne et nous déchire
Ce serait donc cet immense besoin de connaissances
Qui motiverait le meilleur et le pire
Qui provoquerait les luttes et l'ire
Les guerres, les Katastrophes de l'existence
Nous avons tous besoin de reconnaissance
D'évaluer notre importance,notre prestance
L'artisan de nos actions égoïstes ou charitables
C'est THYMOS, le seul, l'unique responsable
Thymos s'accoquine souvent avec PATHOS voire avec la folie
Que seraient les arts,la science et la philosophie
Sans l'effet de cet étrange couple THYMOS-PATHOS
Qui fait grandir le nain et fragilise le colosse
Pardon de vous servir ce « plat tonique »
Pour alimenter votre conscience et ouvrir vos yeux
Mais je n'ai rien trouvé de plus judicieux
Que cette référence au philosophe classique
No-way..ayant fait le «LIEN » il a placé la barre bien haut
En abordant des sujets si fondamentalement cruciaux
Alors il faut se creuser un peu les méninges
Pour lui répondre comme un sphinx ou une sphinge
MALDOROR- Messages : 467
Re: Albatros
Gavés de becquées de détritus plastiques
les petits albatros connaissent un sort dramatique
les grandes ailes des géants oiseaux des mers
ne frôleront bientôt plus les fervents de Baudelaire
Gavés de soupes technologiques
à grands coups de becquées médiatiques
Envahis de gadgets électroniques
les petits hommes perdent le sens poétique
Becquées d'informations audiovisuelles
distillées par des fouilleurs de poubelles
qui nous prennent pour des veaux
et sans vergogne nous lavent le cerveau
Becs calculateurs coupables
de traitements inacceptables
infligés à nos frères, nos semblables
réduits à l'état de denrée exploitable
Becquées de dollars et de millions
de chômage de misère et d’inflation
servies par des industriels rapaces
pour des actionnaires voraces
Becs capitalistes extrémistes
becs fanatiques et intégristes
becquées de mensonges et d’hérésie
de promesses et d’hypocrisie
Pan sur le bec aux faiseurs de misère et d’oppression
pour que survive longtemps la liberté d’expression
combattons ceux qui rognent en toute impunité
les grandes ailes blanches des albatros de la liberté
les petits albatros connaissent un sort dramatique
les grandes ailes des géants oiseaux des mers
ne frôleront bientôt plus les fervents de Baudelaire
Gavés de soupes technologiques
à grands coups de becquées médiatiques
Envahis de gadgets électroniques
les petits hommes perdent le sens poétique
Becquées d'informations audiovisuelles
distillées par des fouilleurs de poubelles
qui nous prennent pour des veaux
et sans vergogne nous lavent le cerveau
Becs calculateurs coupables
de traitements inacceptables
infligés à nos frères, nos semblables
réduits à l'état de denrée exploitable
Becquées de dollars et de millions
de chômage de misère et d’inflation
servies par des industriels rapaces
pour des actionnaires voraces
Becs capitalistes extrémistes
becs fanatiques et intégristes
becquées de mensonges et d’hérésie
de promesses et d’hypocrisie
Pan sur le bec aux faiseurs de misère et d’oppression
pour que survive longtemps la liberté d’expression
combattons ceux qui rognent en toute impunité
les grandes ailes blanches des albatros de la liberté
CARAIBES- Messages : 158
CHARLES ....poète visionnaire
Le monde va finir.......................................
La seule raison, pour laquelle il pourrait durer, c'est qu'il existe.
Que cette raison est faible, comparée à toutes celles qui annoncent le contraire, particulièrement à celle-ci : Qu'est-ce que le monde a désormais à faire sous le ciel? ……………….
nous périrons par où nous avons cru vivre. La mécanique nous aura tellement américanisés, le progrès aura si bien atrophié en nous toute la partie spirituelle, que rien, parmi les rêveries sanguinaires, sacrilèges ou antinaturelles des utopistes, ne pourra être comparé à ses résultats positifs.
Je demande à tout homme qui pense de me montrer ce qui subsiste de la vie.
…….
mais le temps viendra où l'humanité, comme un ogre vengeur, arrachera leur dernier morceau à ceux qui croient avoir hérité légitimement des révolutions. ………………….
Quant à moi, qui sens quelquefois en moi le ridicule d'un prophète, je sais que je n'y trouverai jamais la charité d'un médecin. Perdu dans ce vilain monde, coudoyé par les foules, je suis comme un homme lassé dont l'oeil ne voit en arrière, dans les années profondes, que désabusement et amertume, et, devant lui, qu'un orage où rien de neuf n'est contenu, ni enseignement ni douleur.
Le soir où cet homme a volé à la destinée quelques heures de plaisir, bercé dans sa digestion, oublieux — autant que possible — du passé, content du présent et résigné à l'avenir, enivré de son sang-froid et de son dandysme, fier de n'être pas aussi bas que ceux qui passent, il se dit, en contemplant la fumée de son cigare : «Que m'importe où vont ces consciences?»
Je crois que j'ai dérivé dans ce que les gens du métier appellent un hors-d'œuvre. Cependant, je laisserai ces pages, — parce que je veux dater ma colère.
Charles Baudelaire ......................... "Fusées"
La seule raison, pour laquelle il pourrait durer, c'est qu'il existe.
Que cette raison est faible, comparée à toutes celles qui annoncent le contraire, particulièrement à celle-ci : Qu'est-ce que le monde a désormais à faire sous le ciel? ……………….
nous périrons par où nous avons cru vivre. La mécanique nous aura tellement américanisés, le progrès aura si bien atrophié en nous toute la partie spirituelle, que rien, parmi les rêveries sanguinaires, sacrilèges ou antinaturelles des utopistes, ne pourra être comparé à ses résultats positifs.
Je demande à tout homme qui pense de me montrer ce qui subsiste de la vie.
…….
mais le temps viendra où l'humanité, comme un ogre vengeur, arrachera leur dernier morceau à ceux qui croient avoir hérité légitimement des révolutions. ………………….
Quant à moi, qui sens quelquefois en moi le ridicule d'un prophète, je sais que je n'y trouverai jamais la charité d'un médecin. Perdu dans ce vilain monde, coudoyé par les foules, je suis comme un homme lassé dont l'oeil ne voit en arrière, dans les années profondes, que désabusement et amertume, et, devant lui, qu'un orage où rien de neuf n'est contenu, ni enseignement ni douleur.
Le soir où cet homme a volé à la destinée quelques heures de plaisir, bercé dans sa digestion, oublieux — autant que possible — du passé, content du présent et résigné à l'avenir, enivré de son sang-froid et de son dandysme, fier de n'être pas aussi bas que ceux qui passent, il se dit, en contemplant la fumée de son cigare : «Que m'importe où vont ces consciences?»
Je crois que j'ai dérivé dans ce que les gens du métier appellent un hors-d'œuvre. Cependant, je laisserai ces pages, — parce que je veux dater ma colère.
Charles Baudelaire ......................... "Fusées"
prophète- Invité
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