Re: Souvenirs

REGIS Sam 5 Nov - 11:22

"Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
…………
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont et je demeure"

G.Appollinaire l’ a mis en vers
Jack nous l’a subtilement ouvert
la malle aux souvenirs d’antan
les marques laissées par le temps
les souvenirs sont les reliquats
de nos vies et de nos combats
au fond d’un coffre les preuves existentielles
de notre passage et nos aventures sous le ciel

« Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont et je demeure »

CARAIBES Dim 6 Nov - 13:29

Après tout ces temps sous le joug
ces temps longs, ces temps fous
vient l’heure du poète devant sa malle
qui pose les questions fondamentales

Dans le fond grenier ,devenu havre de paix
à l’abri des quolibets et des regards niais
là où le temps reprend son en envol
où l’infini décrit sa longue parabole

Pour une seconde d’éternité, sous le toit bien abrité
dans l’univers de l'intelligence émotionnelle en liberté
la poésie donne parfois rendez-vous
à ceux qui en ont le temps et le goût

Elle arrive discrètement à pas de loup
presque par hasard ,au bout d’ un temps fou
pour évoquer dans la musique des rimes et l'élégance
la quintessence des émotions de l’existence

KNIL Lun 7 Nov - 18:00

L’ouvreur de malle est un magicien
un noble chevalier oniromancien
sans sabre ni épée, juste avec la clé des rêves
la porte du coffre de la vérité doucement il soulève

Dans ses vers et ses mots domptés
apparaît la face cachée de la réalité
l’ouvreur magicien tient la lanterne prosodique
pour éclairer nos univers féeriques

De la porte de notre âme il franchit le seuil
pour nous révèler des trésors invisibles à l'oeil
dans le grenier sombre où dorment ses souvenirs
Il permet à toutes les images d'antan de revenir

Il parle à la pluie au vent, à la nature
d’une voix intérieure douce et pure
L’ouvreur de malle est un chaman écrivain
d’un monde enchanté il nous convainc

il nous révèle cet espace indicible
où sommeillent nos émotions invisibles

Ecoutez dans les stances de l’ouvreur de malle
sourdre la musique de l'existence, en gouttes infinitésimales

REGIS Mar 8 Nov - 10:36

Dans le grenier parmi le saint frusquin
Écoutez bien ces bruits indistincts

Des voix susurrent leurs regrets
la marionnette raconte ses secrets

La malle grince en ouvrant
la porte des souvenirs d’antan

La vieille armure de fer maligne
agite son plumeau fier et digne

Dans les plis des oripeaux de lin
les mites font un gourmand festin

Le soleil à travers la tuile de verre
éclaire l’œil de la poupée au soulier de vair

Une étoile depuis le ciel irisé
se reflète dans un coin de miroir brisé

Les souris se faufilent vives et agiles
parmi les statuettes de cire et d’argile

Les mouches inlassables bombinent
autour du rouet perdu dans les fils et les bobines

Au fond des bonbonnes de verre et d’osier
l’eau de vie s’imagine glissant dans les gosiers

Entre les poutres et les soieries
l’araignée tisse ses broderies

Les pages des livres entassés sur l’étagère
de contes et de romans se font messagères

Les voix étranges dans le grenier ressassent
les murmures du temps indolent qui passe

CARAIBES Jeu 10 Nov - 13:22

Dans le grenier chambre des secrètes histoires
dorment les douleurs enfouies de la mémoire
le passé dissimule les traits de son visage
dans l’ombre du temps et la rouille de l’âge

Dans ce lieu désert et poussiéreux
résonnent encore les hélas et les adieux
les cris de l’âme des objets abandonnés
enfermés dans les malles et les tissus chiffonnés

Peluches et poupées grelottent dans le noir
pleurent et gémissent de désespoir
sous la charpente rongée par les vers
les êtres inanimés poursuivent leur calvaire

Aucune main maternelle sur le bois du berceau
plus de berceuse parmi ce monde en morceaux
les objets oubliés ont perdu leurs couleurs
malgré les efforts du poète pour les sortir de leur torpeur

Landau aux roues brisées ,cahiers d’écolier
trésors remisés ,abandonnés, humiliés
mon enfance ma jeunesse sont venues échoir
dans le sombre grenier hanté de ma mémoire

KNIL Ven 11 Nov - 16:08

Sortez des malles et des vielles armoires
sonnez,sonnez clairons de la mémoire

onze, onze ………….deux mille onze
souvenir de nos poilus, ces braves gonzes

« Les souvenirs sont cors de chasse
Dont meurt le bruit parmi le vent »
G. Apollinaire

KNIL Jeu 17 Nov - 19:26

Ouvrons cette fameuse corne d’abondance
déversons les flots de nos existences
fouillons tous dans la malle aux souvenirs
pour laisser nos émotions en surface revenir

Quand un magicien fait sourire sa marionnette
dans un élan de générosité honnête
Quand un ami tourne les pages de ses cahiers d’écolier
sous le regard ébahi d’une poupée parée de son collier

C’est pour mieux fourgonner dans notre passé
et traquer un à un nos souvenirs enfouis
dans les recoins du grenier aux trésors inouïs
pour réveiller tous nos pauvres joujoux cassés

Sur d’incessantes vagues de réthorique
Le poète fait danser ces objets chimériques
recueillis au fond d’une malle brune
cachée sous le toit luisant aux rayons de lune

Mais qui donc nous délivrera
de ce bruit monotone et lancinant
de ce tic-tac de l ‘horloge du temps
et qui donc à la fin nous dira

Le secret des cris lugubres du cor de chasse
et des objets dans une malle devenue châsse
Ô souvenirs , vieux bijoux ,étranges reliques
incrustés au fond de nos âmes mélancoliques

REGIS Sam 19 Nov - 12:37

Le temps tourne les pages de notre roman
nos souvenirs s’abîment résolument
au fond d’une malle perdue dans la nuit
inexorablement les y voici engloutis

Un jour la main d’un poète impudemment
vient ouvrir le cadenas de l’enfermement
et fait subitement resurgir les heures si belles
de notre passé envolé très loin à tire d’ailes

Les saccades bondissantes de notre mémoire
viennent griffonner quelques mots sur le grimoire
pour revenir en arrière en remontant le temps
et faire couler les larmes salées de l’enfant sanglotant

Le temps fuit à grands pas
les souvenirs sont les aléas,
les jalons de l’éternel mouvement
de nos années vécues sous le firmament

où l'aurore dans sa blanche lueur
du point du jour sonne l'heure
et le couchant,dans le crépuscule
lance vers la nuit ses tentacules

Le poète écrit la vie et la mort enfin
de nos débuts.jusqu’à notre triste fin
de la naissance jusqu’au terrible fracas
de l'alpha jusqu’à l’ultime oméga

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