A. de LAMARTINE
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A. de LAMARTINE
.............LA TRISTESSE............
L'âme triste est pareille
Au doux ciel de la nuit,
Quand l'astre qui sommeille
De la voûte vermeille
A fait tomber le bruit ;
Plus pure et plus sonore,
On y voit sur ses pas
Mille étoiles éclore,
Qu'à l'éclatante aurore
On n'y soupçonnait pas !
Des îles de lumière
Plus brillante qu'ici,
Et des mondes derrière,
Et des flots de poussière
Qui sont mondes aussi !
On entend dans l'espace
Les choeurs mystérieux
Ou du ciel qui rend grâce,
Ou de l'ange qui passe,
Ou de l'homme pieux !
Et pures étincelles
De nos âmes de feu,
Les prières mortelles
Sur leurs brûlantes ailes
Nous soulèvent un peu !
Tristesse qui m'inonde,
Coule donc de mes yeux,
Coule comme cette onde
Où la terre féconde
Voit un présent des cieux !
Et n'accuse point l'heure
Qui te ramène à Dieu !
Soit qu'il naisse ou qu'il meure,
Il faut que l'homme pleure
Ou l'exil, ou l'adieu !
................ALPHONSE de LAMARTINE.............
luxcefis- Messages : 130
automne
Automne
J’aime l’automne et l’odeur des choses enfuies
Quand tournoient avec aisance les regrets
Et que sur le fil fragile de la nuit
Flâne comme une errance, une aube, un secret.
Derrière un mur de pierres sèches, sans âge,
Un petit cimetière s’accroche au temps,
Ô le bel automne aux ombres sages,
On dirait qu’il s’étire poussé par le vent.
Tout est sans vigueur et semble apaisé,
Jusqu’au sol maquillé de feuilles mortes
Et tout ravive d’oublieux passés,
Va l’automne, c’est toi qui les emportes.
Tout s’emplit de rêves dans les flaques d’eau
Et de mélancoliques ciels nonchalants
Y glissent comme d’immenses vaisseaux,
Ô le bel automne et ses tourments.
Tout repose enfin, tout semble mourir,
Qui pleure, qui gémit, que je n’entende,
Qui appelle quand vagabondent mes soupirs,
En mon cœur, mon âme, comme une offrande.
Ô le bel automne et son vaste sommeil,
Ô le bel automne et sa lumière qui tombe,
Le bel automne aux épousailles vermeilles
Des feuilles mortes qui se soulèvent et retombent
.
Thierry Demercastel
_________________
Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie. ( Ch. Baudelaire )
J’aime l’automne et l’odeur des choses enfuies
Quand tournoient avec aisance les regrets
Et que sur le fil fragile de la nuit
Flâne comme une errance, une aube, un secret.
Derrière un mur de pierres sèches, sans âge,
Un petit cimetière s’accroche au temps,
Ô le bel automne aux ombres sages,
On dirait qu’il s’étire poussé par le vent.
Tout est sans vigueur et semble apaisé,
Jusqu’au sol maquillé de feuilles mortes
Et tout ravive d’oublieux passés,
Va l’automne, c’est toi qui les emportes.
Tout s’emplit de rêves dans les flaques d’eau
Et de mélancoliques ciels nonchalants
Y glissent comme d’immenses vaisseaux,
Ô le bel automne et ses tourments.
Tout repose enfin, tout semble mourir,
Qui pleure, qui gémit, que je n’entende,
Qui appelle quand vagabondent mes soupirs,
En mon cœur, mon âme, comme une offrande.
Ô le bel automne et son vaste sommeil,
Ô le bel automne et sa lumière qui tombe,
Le bel automne aux épousailles vermeilles
Des feuilles mortes qui se soulèvent et retombent
.
Thierry Demercastel
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au-tone- Invité
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