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MALDOROR Lun 30 Juin - 10:52

devant la mer aux reflets d’émeraude
le monde sommeille accablé de soleil
la nature offre encore un jour sans pareil
au chant des cigales en maraude

les rêves se promènent parmi les ombres chaudes
derrière mes paupières alanguies de sommeil
les éclats de mille trésors m'émerveillent
douceur calme et volupté alentour rôdent

le soleil darde ses rayons
sur les ailes fleuries des papillons
voletant parmi les arbres en sève

entre mes doigts le sable chaud file
avec les filets d'or de ce flux subtil
le temps s'en va au rythme de mes rêves

MALDOROR Ven 4 Juil - 12:36

la lavande fleurie colore le champ d'un bleu subtil
Tout est calme, à peine une légère brise
ride-t-elle la mer aujourd'hui étrangement grise
les pétales parfumés dansent sur leur pistil

je contemple au loin le dessin des îles
posées sur la mer qui les courtise
le spectacle unique me magnétise
cet tableau de parfums , d'où vient-il ?

ma pensée a parcouru tant et tant de lieues
par delà les vagues et les ondes bleues
la voilà qui s 'arrête soudain en ce lieu magistral

sur cette plage de sable d'argent
tout mon être s'alanguit paisiblement
je respire la douceur de l'air natal

MALDOROR Dim 6 Juil - 11:57

tu es belle, ô mer, miroir de la terre
le poète chante et admire
ta face souriante où il se mire
l'eau et le sel sont ton coeur et ta matière

l'azur est ton double visage incompris
qui unit sa profondeur à tes abysses
sur ton dos le temps et les navires glissent
tu plisses tes fossettes d'écume et tu souris

le poète, devant l'infini de ta grandeur
consume sa joie et son bonheur
dans l'enveloppe de ton corps tout en vagues

ô miroir qui rend les choses si belles
dans le reflet de tes clartés éternelles
mes rêves et mes pensées divaguent

MALDOROR Mer 9 Juil - 15:32

ces mots qui racontent la vie
on les chante ou on les crie
pour le pire ou le meilleur
le verbe est toujours un bonheur !

il est la lumière quotidienne
que le ciel pleure ou que brille le soleil
il exprime la mélancolie ou l'espérance
les effusions de joie ou de souffrance

il dit l' état d'âme de l' être qui pense
qui enfin accepte de sortir du silence
pour que ses hélas et ses alors vers nous se tendent
avant que l'incurable aphasie de la mort sur lui ne s'étende

MALDOROR Dim 20 Juil - 13:58

les pieds ancrés dans la terre de mon astre natal
le tête dans les étoiles sur leurs trajectoires orbitales
j'interroge ce monde empli de solitude
le silence me répond avec sollicitude

Les spectres tournoyants de mes pensées
dansent avec les galaxies en rondes cadencées
par delà les nuages les âges et les éléments
avec les étoiles se perdent mes sentiments

dans cet espace en irrémédiable expansion
pour entendre le bruissement de l'univers
il faut oublier la cacophonie venue de la terre
et plonger dans une profonde méditation

MALDOROR Dim 27 Juil - 11:58

Alors que j'essayais de capter à bon escient
la douce lumière qui vers nous descend
une étoile m'est apparue comme par jeu
traversant l'ombre épaisse des cieux

elle vint poser son regard sur moi
m'offrant son éclat vibrant d'émoi
au petit matin elle m' a abandonné
une larme de mes yeux je lui ai donné

souvent mon oeil là haut se promène
pour explorer cet immense domaine
où ma reine scintillante s'est évanouie

je cherche ma blonde argentée au clair de lune
mon regard se perd dans la nuit brune
dans l'univers j'imagine sa vie inouïe

MALDOROR Mer 30 Juil - 8:26

l'étoile a fait un clin d 'oeil à la terre
son sourire aux éclats interplanétaires
est parvenu jusqu'à ma chaumière
au travers des roses trémières

" L'étoile a pleuré rose au coeur de tes oreilles
l'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
et l'homme saigné noir à ton flanc souverain"

Rimbaud et les poètes éternels
ont tous leur étoile pour compagne charnelle
combien d' humains , combien de capitaines
ont suivi la course des étoiles dans la nuit souveraine

pour oublier les vagues et les tourments iniques
invitons les actrices de la scène cosmique
dans l'ombre du sein de notre âme
elles la réchauffent d'une si douce flamme

MALDOROR Jeu 31 Juil - 10:31

les astres brillent dans l'ombre de la nuit
dans les profondeurs du ciel mon étoile luit
mes songes éperdus errent dans ce monde infini
le ciel est pour moi devenu un doux nid

vaisseaux du ciel voguez parmi les météores
emportez moi vers l'éternité pour des moissons d'or
sur les rives de l'univers qui me berce
mes rêves les plus fous se déversent

MALDOROR Mar 5 Aoû - 9:36

poèsies de mots et silences
étoiles de feu et matière noire dense
chaudes lumières et effroyables ombres
aubes claires et nuits sombres

l'oreille du radio-télescope géant
écoute l 'infiniment grand
l'oeil du microscope électronique
observe les cellules de l'univers bionique

le monde révèle ses secrets ineffables
par des équations et des fables
la pensée traverse nos êtres frivoles
et se passe parfois de parole

MALDOROR Lun 11 Aoû - 10:50

les perséides chaque été me hantent
le ciel pleure des gerbes d'étoiles filantes
la lumière traverse l'écran noir de la nuit
par dessus le monde mon étoile luit

les larmes magiques de saint Laurent
sur mes rêves scintillent en expirant
la pluie de météores tombe et se consume
le parfum infini de l'univers se répand dans la brume

MALDOROR Mar 26 Aoû - 14:51

Poèsie, mon amie je te trouve bien gironde
emporte moi parmi les étoiles blondes
je me baigne dans tes rimes enchanteresses
je bois tes vers... jusqu'à l'ivresse

Le plaisir coule comme une onde
au fil de ta prose féconde
tu me dévores comme une ogresse
je bois tes vers .... jusqu'à l'ivresse

Joueuse de mots à l'humeur vagabonde
enivre moi d' une rêverie profonde
poésie , ô ma douce maîtresse
je bois tes vers......jusqu'à l'ivresse

MALDOROR Ven 29 Aoû - 11:26

un jour on révèlera notre histoire
on percera les secrets de l'univers
on fera parler la matière noire
le monde deviendra transparent comme le verre

des voiles noirs du ciel étincelants d'émaux
surgiront les mystères de nos origines
nous devrons encore inventer des mots
pour communiquer avec les galaxies voisines

sur notre vieux monde hanté d'incertitudes
les astres lancent leur flamme ardente
mes rêves se perdent dans le ciel de toutes les latitudes
le compte des étoiles est ma quête obsédante

l'abîme infini fascine mes yeux
Icare, a volé par dessus les nuages
Hubble a regardé au plus profond des cieux
qui tournera la prochaine page ?

MALDOROR Mer 10 Sep - 10:51

thym et jasmin inondent la nature
l'été sème ses parfums dans les buissons
le vent marin d'odeurs nous sature
sur les eaux turquoises courent des frissons

l'horizon aux tons chauds se teinte d'orange
les champs se drapent de bleu lavande
tout devient si calme, si étrange
d'un joli tableau ,la nature nous fait une dernière offrande

voici venir la fin des vacances en été
adieu soupirs de nos étoiles lointaines
adieu murmures des feuillages agités
adieu mers campagnes vallons et plaines

adieu à mes très chères îles d'or
bienvenue aux frissons de vendémiaire
adieu lumières chaudes de fructidor
le temps est venu de rallumer la chaudière

MALDOROR Lun 13 Oct - 19:36

Où se perdent toutes ces étoiles filantes
ces astres de feu aux trajectoires brillantes
vont, au travers de l'espace et du firmament
dessinant d'éphémères et longs filaments

Assis sous les branches d'un arbre sombre
je lèvre les yeux au delà de l'ombre
au fond de la nuit noire jamais la mécanique céleste ne me lasse
dans l'infini se perdent mes pensées et mes hélas

le ciel nous montre combien petits nous sommes
les astres se préoccupent-ils de ce que font les hommes ?
sans doute tout dans l'univers vit, existe et pense
tout nous parle depuis les profondeurs du sombre silence

Dans cette grande étendue obscure
combien se cachent de vivantes créatures ?
hasard ou nécessité , telle est la question
comment percer le secret de la création ?

MALDOROR Jeu 16 Oct - 9:11

Saisons, automne, crépuscules
lueurs du temps qui capitule
dans son inflexible rigueur
l’horloge sonne les heures

feuilles d’ automne dans le vent
souvenirs envolés de la vie d’antan
cerf volant aux courses vagabondes
danse des nuages du bout du monde

voix du passé, paroles incertaines
échos d’histoires lointaines
sur les récifs, au fond des abîmes
s’échouent les secrets ultimes

mots inouïs ,rêves exquis , rimes d’insomnie
mille confettis, ponctuant une étrange litanie
le temps reste mon impuissance
l'éternité ....mon espérance

MALDOROR Mar 28 Oct - 9:37

Le soleil, filtrant par la persienne
vient me conter son antienne
il écrit sur la table son alphabet de photons
nés au coeur de l'étoile métamorphosée en rayons

Hélios brille dans son coin de ciel
telle une abeille d'or immortelle
qui bourdonne depuis le temps de la génèse
sa lumière illumine ceux qui méditent et se taisent

Tandis que muette, sinistre et profonde
la lune veille sur la solitude du monde
où fument les flamboyants décombres
fruits de la furie de fanatiques cachés dans l'ombre

MALDOROR Lun 8 Déc - 18:57

depuis que j'ai compté les étoiles pour la première fois
leur lumière magique ne cesse de descendre vers moi
quand bien même je sais que jamais ne finira leur décompte
je les admire toutes, aucune n'est laissée pour compte

tant d' yeux émerveillés,de regards enchantés
s'envolent vers les lumières de l'univers par elles hanté
tant de pupilles fouillent le ciel aux profondeurs infinies
à la recherche du mystère de la plus grande des symphonies

tant de nuits passées à explorer l'immensité
à rêver par dessus les toits de la cité
puis la clarté de l'aube inlassablement revient
et éclaire mon espérance réduite à rien

tout devient si translucide au petit matin
le rêve se dissipe avec la buée du thé au jasmin
la place de l'étoile se trouve toujours là, à gauche ! suis-je idiot !
sur le coeur juif... merci de me le rappeler merci P. Modiano !

MALDOROR Jeu 19 Mar - 10:47

Je ne suis rien que des mots
mots écrits, susurrés ou mots dits
mots qu'on aime ou qu'on maudit
je ne suis rien .... que des mots

Mots pour suggérer pour dire
mots permis ou mots prononcés à demi
lu par des yeux anonymes ou amis
mots qu'on pourrait taire et interdire

Petits espiègles quand l' aube se lève
les mots me jouent souvent des tours
je l'avoue sans vergogne et sans détour
ils dévoilent mes tourments et mes rêves

Puis un jour ils s'en vont sans qu'on s'alarme
ils laissent place au silence , un peu comme on s'endort
pareils à nos vies , tel est aussi leur sort
leur souvenir nous tire parfois un sourire ou une larme

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